Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Brigue: il écope de 18 ans pour avoir tué sa compagne à coups de marteau

Le tribunal du district de Brigue a condamné ce lundi à 18 ans de prison un homme qui avait massacré sa compagne à coups de marteau, sous les yeux d’une de leurs filles.

22 juin 2020, 20:14
Le tribunal du district de Brigue a condamné lundi un homme à 18 ans de prison pour avoir tué sa femme à coups de marteau (image symbolique).

Un homme qui avait tué sa compagne à coups de marteau en mars 2018 sous les yeux de leur fille a écopé lundi de 18 ans de prison. Il a été reconnu coupable d’assassinat et de tentative d’assassinat par le tribunal du district de Brigue.

Ce dernier a suivi le procureur en charge de l’affaire pour qui le prévenu a agi sans scrupule, voulant à tout prix éviter de perdre la face devant sa compagne. Il a en revanche été plus loin concernant la peine. Le procureur demandait 16 ans d’emprisonnement.

Il avait déjà tenté de l’étrangler

Lors des faits, l’accusé âgé aujourd’hui de 56 ans, avait tué sa partenaire de quinze coups de massette alors qu’elle était assise sur le canapé. De l’aveu même du prévenu, «elle n’avait aucune chance», a rappelé le juge.

Ce n’était pas la première fois que le prévenu s’en prenait à sa compagne, a-t-il aussi souligné. L’homme avait tenté de l’étrangler avec sa ceinture en juillet 2017.

Interrogé par Keystone-ATS à l’issue de l’audience, l’avocat du prévenu n’a pas souhaité faire de commentaire avant d’avoir discuté avec son client. Il estimait que le prévenu avait agi sous le coup de l’émotion et avait plaidé six ans d’emprisonnement. «Au vu du verdict d’aujourd’hui, les chances sont grandes pour qu’un recours soit déposé», a-t-il toutefois noté.

Déroulement des faits

En septembre 2017, l’homme qui a grandi dans une famille aisée de Brigue est complètement désargenté. Historien et expert en communication diplômé, il a perdu son emploi quelques années auparavant, n’a plus de revenu et refuse de demander l’aide sociale afin de garder les apparences, peut-on lire dans l’acte d’accusation. Sa partenaire âgée de 39 ans, avec laquelle il a deux enfants, n’est d’ailleurs au courant de rien.

Criblé de dettes après avoir emprunté tout ce qu’il pouvait, il doit faire face à l’office des poursuites et faillites qui a prévu la saisie de la maison familiale, héritage de ses parents. L’ancien officier supérieur de l’armée suisse qui a aussi travaillé au sein du département de la Défense en tant que conseiller dans les années 1990 parvient à repousser l’ultimatum de septembre 2017 au 2 mars 2018.

Ce jour-là, après avoir déposé la fille aînée du couple chez sa marraine et envoyé la cadette jouer dans sa chambre à l’étage, l’historien, alors âgé de 53 ans, laisse prudemment entendre à sa compagne que la famille pourrait devoir quitter la propriété à un moment donné pour des raisons financières.

Celui qui a aussi été candidat PDC au conseil municipal de Brigue tait en revanche que la remise des clés de la maison est prévue à 15 heures, ce même jour.

Une quinzaine de coups

Une violente dispute éclate. La victime lui reproche d’être responsable de ce fiasco financier, veut faire une pause dans leur relation et lui annonce qu’elle s’en ira avec les enfants. Il la rassure en lui racontant de nouveaux mensonges, détaille l’acte d’accusation.

Mais frustré et furieux d’être accusé de la misère familiale, il descend à la cave, se saisit d’une masse lourde d’un kilo, remonte, s’approche de sa compagne «assise tranquillement dans le canapé» et la frappe «de toutes ses forces, une quinzaine de fois», selon le document juridique. L’enfant qui avait quitté sa chambre assiste au bain de sang. L’homme appelle alors la police cantonale et confesse les faits.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias