En France, le rosé a la cote. Star incontestée des soirées vip de la Côte d'Azur ou des bars branchés du bassin d'Arcachon, ce vin à la robe ambiguë - évoquant la pelure d'oignon comme le rose bonbon - est de toutes les parties.
En Valais, les amoureux du divin breuvage ne succombent pas aussi facilement au charme des rosés. Tantôt traité de vin bâtard, d'entre-deux au genre mal défini ou de vin de femmes (comprenez cela comme une insulte), le rosé peine à exister, ne serait-ce qu'à l'apéro. Même les vignerons qui - pratiquement tous - en produisent, en parlent du bout des lèvres et ne le présentent quasi jamais en dégustation. "Le rosé, c'est pas vraiment mon truc. J'en fais surtout pour répondre à la clientèle", affirment-ils en choeur.
Boudé par les spécialistes
Du côté des amateurs éclairés, on n'est guère plus enthousiastes. José Vouillamoz: "C'est un avortement!...