De véritables pendulaires hivernaux, les nuisances en moins, le spectacle en plus. Qui n’a jamais vu ces montagnards raser les toits des immeubles sédunois au cœur de la saison froide ou virevolter au-dessus des frasques carnavalesques montheysannes? D’octobre à avril, ils mènent des raids quotidiens et hitchcockiens sur les grandes villes de la plaine du Rhône. Classés d’un énigmatique nom latin «Pyrrhocorax graculus», faussement popularisés sous le terme de «choucas», les chocards à bec jaune sont remarquables. Pour ne pas dire Valaisans.
Transhumance hivernale quotidienne
Ces oiseaux sont quasiment la seule espèce, si l’on excepte l’homo sapiens rampant et sa voiture, à pratiquer une transhumance qui les mène de leurs dortoirs situés au-dessus des limites forestières à leurs lieux de gagnage citadins. Ils peuvent alors parcourir des distances allant jusqu’à vingt kilomètres pour des dénivellations de 2000 mètres par trajet. En Valais, les ornithologues estiment que les chocards, mobiles et...