Les médias ont célébré avec enthousiasme les embrassades énamourées de Doris accueillant Jean-Claude à Berne. Les tourtereaux ont chaleureusement discuté d’un «traité d’amitié» destiné à couronner les accords bilatéraux. En principe, un accord peut être conclu lorsque les cocontractants ont la conviction de l’avantage respectif apporté. Cette maxime s’applique à tout traité entre Etats souverains. Le comportement de l’UE à l’égard de notre pays ressemble davantage à une relation de domination qu’à une relation contractuelle.
Juncker a manifesté une sympathie condescendante pour la Suisse lorsque le Conseil fédéral a déclaré faire don de plus d’un milliard de francs pour «renforcer la cohésion dans l’UE». Il est choquant de prélever l’argent du contribuable pour maintenir nos bonnes relations avec un adversaire très dur sans exiger aucune contrepartie. Le moment d’euphorie médiatique passé, l’ogre bruxellois a de nouveau montré ses griffes. Par pure tracasserie administrative, il a autorisé la bourse suisse à...