Admettons-le sans rougir, à l’heure où l’on s’assoit dans l’EuroCity pour prendre la direction de Lausanne, une certaine appréhension nous gagne. Oui, il est quelque peu inhabituel de se déplacer dans le canton de Vaud pour aller déguster de la raclette et du fendant. Mais pour être témoin de cette battle «unique au monde», c’est un mal nécessaire. Et c’est très bien.
Parce qu’il faut le souligner, l’événement est d’abord fédérateur. «C’est une rencontre amicale pour découvrir les diversités d’un même produit», résume Romano Hasenauer, président de l’association Lausanne à table à qui l’on doit cette Battle. Difficile de lui donner tort. L’ambiance chaleureuse détonne malicieusement avec le froid ambiant. Quant aux saveurs, elles se conjuguent au pluriel.
Le prix du public
Selon le jury, ce sont respectivement les Vaudois et les Neuchâtelois qui ont la meilleure raclette et le meilleur Chasselas. Le public quant à lui confie ce statut à Eddy Baillifard et David Héritier. «Au final, c’est le plus important, qui plus est en évoluant à l’extérieur», juge, sourire aux lèvres, le directeur des Celliers de Sion. Son coéquipier fromager le rejoint. «C’était une très belle soirée et tant mieux si le public a apprécié les raclettes». Et la bonhomie du personnage, à n’en pas douter.
La prochaine édition de la «Battle» se tiendra à Sion à l’occasion du grand marché de Pâques le 19 avril prochain. Et, faut-il le préciser, le doublé public-jury est à portée de main.