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BASF: une décision qui bouleverse Monthey

L’entreprise BASF a déclaré vouloir vendre sa division pigments qui concerne 280 employés sur son site de Monthey. Unia craint pour l’emploi.

26 févr. 2019, 15:24
/ Màj. le 26 févr. 2019 à 17:15
BASF veut se séparer de sa division pigments, très active à Monthey.

BASF a annoncé mardi, dans le cadre de la publication de ses résultats annuels, sa décision de se séparer de sa division pigments à l’échelle mondiale. 280 collaborateurs sont concernés par cette décision sur le site de Monthey et 30 à Bâle, selon un décompte fourni par l’entreprise.

«Le processus de cession de la division pigments est lancé», confirme la porte-parole de BASF Cinthia Lang. La vente devrait se concrétiser d’ici à fin 2020. La raison de cette vente est une question de stratégie financière. Le groupe BASF «entend axer son portefeuille sur des activités de croissance stratégiques et affiner la répartition de ses placements», commente sa porte-parole.

Questions sur l’avenir du site

A Monthey, BASF produit des pigments mais aussi des azurants optiques utilisés dans les poudres à lessive. Qu’adviendra-t-il de ce second secteur? Cinthia Lang indique que la division azurants optiques n’est pas concernée par la décision annoncée. Concrètement, les deux secteurs appartiennent à des sociétés anonymes différentes, soit BASF Colors & Effects Switzerland SA pour les pigments et BASF Suisse SA pour les azurants.

Unia s’inquiète

Syndicaliste chez Unia, le député Blaise Carron reste confiant. «La production de pigments est rentable et a toujours été rentable.» Il lance toutefois un appel à BASF pour que la vente se fasse en maintenant l’emploi et les conditions de travail actuelles. «C’est le minimum, parce que BASF gagne de l’argent depuis des années avec cette production.»

Pour l’heure, BASF ne peut pas se prononcer sur l’avenir des emplois à Monthey. Par contre, Cinthia Lang déclare: «BASF s’engage à trouver un nouveau foyer convenable pour l’activité pigments afin que celle-ci puisse déployer son potentiel de croissance de manière plus aboutie qu’elle ne le peut au sein de BASF. Il n’y a pas encore de nouveau propriétaire privilégié.»

Une part de l’histoire de Monthey

Unia rappelle que la production de couleurs de synthèse a marqué l’histoire du site chimique de Monthey, puisque de l’indigo y était produit au début du XXe siècle déjà. «Il y a un aspect symbolique avec ce secteur pigments. Le rouge Ferrari fait partie du patrimoine industriel de la région. Cette production a été assurée par des générations d’employés», note Blaise Carron.

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