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Assistance au suicide: les évêques interviennent dans le débat du Grand Conseil valaisan

Les députés valaisans reçoivent courrier sur courrier à propos de l’introduction dans la loi sur la santé d’un droit à l’assistance au suicide. La Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses s’est aussi fendue d’une longue lettre.

03 mai 2019, 14:11
Le débat autour du droit à l'assistance au suicide va occuper le Grand Conseil valaisan lors de sa session de mai.

La possible introduction dans la loi valaisanne de la santé d’un droit à l’assistance au suicide suscite des réactions. Tous les députés ont reçu un courrier adressé par l’association Choisir la vie, un autre par l’Association des soins palliatifs et un autre encore de la Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses.

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Le Grand Conseil valaisan va se déterminer lors de sa session de mai sur l’introduction d’un droit à l’assistance au suicide, lequel s’appliquerait aussi dans les homes ou à l’hôpital. La Commission de la santé du Parlement cantonal a accepté, à l’unanimité, d’introduire cette disposition dans la loi sur la santé en révision. C’est cette décision qui fait réagir.

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Les arguments des évêques

«La Commission de bioéthique a pris connaissance avec préoccupation du projet de révision de la loi sur la santé» valaisanne, écrit cette institution aux députés dans un message de quatre pages. Elle rappelle qu’au niveau fédéral l’aide au suicide «est dépénalisé et considéré comme une liberté, mais qu’elle n’est en aucun cas un droit».

Selon la Commission de bioéthique «légiférer en matière d’assistance au suicide revient à cautionner cette pratique» et provoquerait une augmentation des cas de suicides.

Des conditions à l’octroi de l’assistance

Le projet de loi soumis aux députés valaisans prévoit des conditions pour avoir droit à l’assistance au suicide en étant un pensionnaire d’un home ou un patient alité dans un hôpital: la personne demandant de pouvoir bénéficier de l’assistance au suicide doit souffrir d’une maladie ou d’une suite d’accident grave et incurable, la personne ne peut plus être ramenée à son domicile et la prise en charge par des soins palliatifs doit lui avoir été présentée.

Ces limitations ne convainquent pas la Commission de bioéthique. «Si la liberté individuelle est posée comme critère suprême, alors toute volonté d’encadrement devient une limitation infondée et discriminatoire», écrit-elle.

Le débat sur cette question est le premier point à l’ordre du jour du Grand Conseil le lundi 6 mai.

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