«Qui connaît le nom de la première femme au sommet du Cervin?» Oups. Malaise. A l’Hôtel Kurhaus d’Arolla, le public de la Rencontre internationale du livre de montagne reste silencieux après la question du modérateur. Si ce dernier pique, c’est pour la bonne cause. Pour lancer le débat autour du lien entre les femmes et la montagne. Parce que le passif du monde des hauteurs s’est historiquement écrit au masculin. Les alpinistes féminines étaient interdites du Club Alpin Suisse jusqu’en 1980, alors qu’en France, leur rôle était de pourvoir à l’accomplissement des exploits des hommes. Aujourd’hui, elles ne sont encore que 2 à 3% de femmes guides à exercer dans notre pays.
Bref, le constat n’est pas rose. Mais, si l’univers des crampons n’est toujours ni égalitaire ni paritaire, la table ronde à laquelle on a assisté ce samedi est bien plus lumineuse qu’on aurait pu l’imaginer.