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Approvisionnement énergétique: pour Maurice Dierick de Swissgrid, le risque de blackout est moins important qu'en 2016

Les réserves d'eau historiquement basses dans les barrages suisses n'inquiètent pas outre mesure Maurice Dierick, responsable du réseau chez Swissgrid. Tant que l'on peut importer de l'énergie des pays voisins, en particulier d'Allemagne...

09 févr. 2017, 17:35
Maurice Dierick surveille de très près la situation énergétique en Allemagne et en Italie.
  • Le niveau d’eau dans les barrages est historiquement très faible. Quels sont les risques si une nouvelle vague de froid recouvrait la suisse, comme fin janvier?

Ça dépend des conditions d’importation d’énergie. Si on peut importer des autres pays d’Europe, ça ne devrait pas poser de problèmes particuliers. Cependant des risques demeurent. Par exemple, il n’est pas certain que les gestionnaires de réseau de transport étrangers puissent mettre à disposition pour l’exportation des capacités correspondantes, sans compter qu’une défaillance d’éléments de réseau ne peut pas être exclue. C’est pourquoi nous observons la situation de très près.

 

  • Si la Suisse augmente l’importation d’énergie à provenance de l’Allemagne, un risque de blackout existe-t-il ?

Ce risque est beaucoup moins important que durant l’hiver dernier. Swissgrid a réalisé un important travail afin d’augmenter les capacités d’importation de la Suisse. Par contre, il faut que les Allemands puissent exporter leur énergie. Nous avons observé que les Allemands ont un réseau actuellement très chargé à cause de problèmes internes au pays. Nous n’avons pas l’assurance qu’il n’y aura pas de problème de leur côté.

L’autre question, c’est combien d’énergie il va falloir transporter. Parce que si l’Italie a froid, ils vont également commander de l’énergie en Allemagne et une grosse partie transitera par la Suisse. Nous coopérons donc avec les gestionnaires européens afin de trouver des solutions

 

  • Est-ce qu’utiliser les réserves d’eau stockées dans les barrages pourrait limiter le risque de congestion, et donc de blackout, en répartissant les flux d’énergie ?

Oui, c’est un système connu et qui fonctionne : le dispatching. Mais il y a quand même deux limites à mentionner. La première est la quantité d’eau à disposition dans les barrages. Or, on sait qu’actuellement, le niveau est très bas. La deuxième est la capacité du réseau valaisan à transporter cette énergie. A cause des tronçons manquant, notamment Chamoson-Chippis, nous ne pourrions pas utiliser cette option à son plein potentiel.

>Lire aussi - Les barrages se vident, blackout en vue

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