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Anni Lanz fait recours contre sa condamnation par la justice valaisanne

La septuagénaire condamnée par le Tribunal cantonal valaisan pour avoir aidé à rentrer en Suisse un requérant d’asile précédemment expulsé porte l’affaire devant le Tribunal fédéral.

25 sept. 2019, 10:39
Anni Lanz, 72 ans, n'accepte pas d'avoir été condamnée pour avoir aidé un réfugié.

Reconnue coupable de violation de la loi fédérale sur les étrangers, Anni Lanz a décidé de faire recours auprès du Tribunal fédéral (TF). L’ancienne secrétaire générale de Solidarité sans frontières avait été condamnée fin août à une amende de 800 francs par le Tribunal cantonal valaisan.

A lire aussi : Valais: le Tribunal cantonal n’acquitte pas Anni Lanz

La septuagénaire bâloise a saisi le TF au cours de la première semaine de septembre, a expliqué mercredi à Keystone-ATS un porte-parole d’Amnesty International Suisse. Une association qui soutient Anni Lanz dans sa démarche de «décriminaliser la solidarité.»

Le 24 février 2018, la militante bâloise avait tenté de ramener en Suisse un requérant d’asile afghan préalablement expulsé vers l’Italie, dernier pays traversé avant de déposer sa demande d’asile en Suisse où réside sa sœur. Souffrant d’un sévère syndrome de stress post-traumatique en lien avec son passé, l’homme avait fait plusieurs tentatives de suicide avant de quitter le sol helvétique.

Refoulé à Milan, l’homme s’était retrouvé à la rue, par moins 10 degrés. Anni Lanz, qui avait fait sa connaissance à la prison de renvoi bâloise de Bässlergut où elle visitait régulièrement des prisonniers, avait choisi de lui porter secours à Domodossola (I). Quelques heures plus tard, tous deux étaient arrêtés par les gardes-frontières à Gondo.

Au-delà de l’affaire personnelle
 

Pour la Rhénane, son affaire va bien au-delà de son cas personnel. La septuagénaire se bat pour que son cas fasse jurisprudence et que l’article 116 de la loi fédérale sur les étrangers soit modifié. Actuellement, celui-ci permet de condamner une personne prêtant assistance à un demandeur d’asile, même si ses mobiles sont honorables.

Si elle devait être déboutée par les juges de Mon Repos, Anni Lanz pourrait, théoriquement, saisir la Cour des Droits de l’homme à Strasbourg.
Le Conseil national devra également se pencher sur la question, suite à une initiative lancée en ce sens par Lisa Mazzone (Verts/GE). Une démarche soutenue par 116 avocats de toute la Suisse.
 

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