Il n’a que onze ans mais il a atteint un but inaccessible pour beaucoup d’entre nous: Jules, un Écossais, est parvenu au sommet du Cervin au début du mois de juillet. Une précocité qui a fait le buzz outre-Manche, où l’on a rapidement parlé de record.
Cela ne s’est bien entendu pas fait sur un coup de tête. Selon la BBC, Jules Molyneaux s’est beaucoup entraîné pour atteindre cet objectif et il y a six mois, il a commencé à croire que c’était possible. Il a donc profité du confinement pour se préparer davantage physiquement.
Le garçon était accompagné de son père Chris et de deux guides locaux. «C’était une expérience vraiment fatigante et mes jambes étaient comme de la gelée après la montée», a-t-il confié à la BBC. «Le lever du soleil en vaut la peine quand vous montez.»
La réalisation de l’enfant est impressionnante, d’autant plus que le Cervin est jugé comme un sommet particulièrement dangereux. Selon le Edinburgh News, un alpiniste allemand s’est tué le jour même de leur ascension.
En temps normal, les guides locaux n’autorisent pas les enfants de moins de 16 ans à tenter l’ascension. Jules a dû subir une série de tests pour les convaincre qu’il en était capable.
Le jeune alpiniste assure que la performance n’était pas dans ses objectifs. Il a déclaré que le but était «de s’amuser le plus possible».
Des Valaisans plus précoces encore
Bien qu’il n’y ait aucun record officiel, le Musée du Cervin à Zermatt a confirmé que Jules était le plus jeune à avoir gravi cette pyramide. Lui-même guide de montagne, le Martignerain Hubert Cretton n’est pas de cet avis. «Mon fils, Paul, l’a fait le 29 septembre 1985. Il n’avait que 10 ans. Il est aujourd’hui lui aussi guide.» D’autres témoignages nous sont parvenus ce mardi faisant état de très jeunes grimpeurs qui ont vaincu cette montagne mythique à l’âge de 10 ans, comme Cyrille Albasini, fils du guide Stéphane, en 1990.
Et nos confrères haut-valaisans rappellent que, si record de précocité il devait il y avoir, il serait détenu par Kevin Lauber. Le fils de l’ancien gardien de la cabane du Hörnli, sur les flancs du Cervin, n’avait que 8 ans lorsqu’il a conquis le «Matterhorn». «Il en a eu envie depuis l’âge de 5 ans. Il voyait, tous les matins, les guides préparer l’ascension», se souvient Kurt Lauber. A 7 ans, il tente une première fois de monter au sommet, mais il doit renoncer à cause d’une mauvaise météo. Un an plus tard – on était alors en 1999 – il réalise son rêve.