Les députés valaisans devront voter le budget de l'Etat du Valais dès lundi, avec des décisions concernant les aides sociales. Des économies sont d'ores et déjà prévues pour ce secteur, mais certains partis trouvent que ce n'est pas encore assez.
Loin des débats politiques, les bénéficiaires de l'aide sociale tentent de survivre. Comme Sylvie*, une Sédunoise de 49 ans, qui vit avec 986 francs par mois. «Que vous dire? Avant, je composais un menu équilibré, aujourd’hui, j’achète un menu budgétaire», souligne-t-elle d'emblée.
L’obsession de la dépense
Sylvie calcule tout. «J’ai appris à gérer le moindre centime. Cela en devient presque obsessionnel.» Avant de remplacer un linge éponge déchiré par exemple, elle attend les soldes. «Je prends la couleur la moins chère. Seul le porte-monnaie compte.» Idem pour les yogourts, la marque du café, du lait, etc. La Sédunoise attend d’ailleurs la fin de journée avant d’aller faire les courses. «A partir de 16h30, les produits sont baissés. Je ne connais plus que les étiquettes orange.» Elle se rend aussi une fois par semaine au rendez-vous des Tables du Rhône pour les bénéficiaires de l’aide sociale. «J’ai de la chance d’être végétarienne.»
* Prénom d'emprunt
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