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Affaire Patrouille des glaciers: le rapport de l'Inspection des finances est tombé

L’Inspection des finances déclare qu’il n’y a pas d’élément pénal dans la gestion de l’Association de soutien à la PdG. Par contre, la subvention étatique pourrait être diminuée. L’Etat du Valais a retiré son représentant dans le comité de l’association.

17 juin 2021, 12:30
/ Màj. le 17 juin 2021 à 17:20
Les activités de l'Association de soutien à la PdG ont été passées au crible par l'Inspection des finances.

L’Inspection cantonale des finances a rendu le rapport, commandé par le conseiller d’Etat Frédéric Favre, sur la gestion de l’Association de soutien à la Patrouille des glaciers.

Dans un communiqué, l’Etat du Valais indique qu’«aucune infraction à caractère pénal n’a été relevée».

Par contre, ce qui pose problème dans ce dossier, c’est que l’association n’a pas d’employés rémunérés, les membres du conseil directeur de l’association effectuent eux-mêmes le travail et sont payés pour cela. Même si les rémunérations versées sont conformes au règlement et aux contrats de travail, selon l’Inspection des finances «des conflits d’intérêts ne peuvent pas être exclus».

Un manque de sensibilité

Le rapport indique aussi, en termes très diplomatiques, que le comité directeur «a fait preuve d’un manque de sensibilité par rapport à sa rémunération». Il faut lire dans ces lignes que les salaires étaient particulièrement élevés et que cela peut choquer.

On rappellera que le rapport des Vérificateurs internes de gestion (VIGs) et un audit de KPMG, révélé par «Le Nouvelliste», font état de multiples problèmes: rémunération pour plus de 300 000 francs à l’un des membres du comité directeur, versements de dizaines de milliers de francs à des membres des familles du comité directeur, versement de bonus rétroactif pour 100 000 francs, paiement d’un loyer pour un bureau à domicile pour un fonctionnaire d’Etat, absence de transparence, problèmes dans la structure décisionnelle de l’association, notes de frais mal documentées, etc.

A lire aussi: Patrouille des glaciers: les rémunérations de l’association de soutien examinées par l’Inspection des finances

Montant des subventions remis en cause

L’Inspection des finances constate également que l’Association de soutien à la PdG bénéficie d’importants soutiens financiers. L’Etat du Valais lui a versé 900 000 francs et la Loterie romande 930 000 francs pour les trois dernières éditions de la mythique épreuve.

Pendant ce temps, malgré l’importance des rémunérations versées, l’Association de soutien à la PdG a vu son capital propre augmenter pour atteindre 2,3 millions à la fin 2018.

Les inspecteurs estiment que la subvention étatique peut être diminuée. Le Conseil d’Etat indique dans un communiqué qu’il va «analyser ce point».

Plus de représentant de l’Etat

Un autre élément qui avait fait grincer des dents: la présence du chef de l’Office du sport au sein du comité de l’Association de soutien à la PdG. Il a même fonctionné comme secrétaire général et a été rémunéré pour cette fonction. Il a rétrocédé une partie de sa rémunération à l’Etat, mais sans que les règlements soient respectés. L’Inspection des finances constate toutefois que cela avait été fait en accord avec le conseiller d’Etat de l’époque.

Comme Frédéric Favre l’a déjà annoncé devant le Grand Conseil lors de la session de juin, le Conseil d’Etat a décidé de ne plus avoir de représentant au sein du comité de l’Association de soutien à la PdG. Le retrait du chef de l’Office du sport est effectif depuis le 1er juin.

Le Conseil d’Etat annonce encore qu’il poursuit son engagement pour «trouver une solution à long terme» pour la Patrouille des glaciers.

L’association satisfaite

L’Association de soutien à la Patrouille des glaciers a réagi à la diffusion des conclusions du rapport de l’Inspection des finances en se déclarant «à nouveau blanchie» des accusations de malversations et d’enrichissement illégal. Elle estime que «la montagne a accouché d’une souris».

Elle annonce que le différend qui l’oppose à un accusateur se terminera devant la justice pénale. 

 

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