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Affaire Infantino-Arnold: le procureur «soulagé»

Dans une grande interview accordée au quotidien «Walliser Bote», le procureur du Haut-Valais se réjouit du classement de l’affaire liée aux cadeaux reçus entre 2016 et 2018 de la part de son ami d’enfance Gianni Infantino, actuel président de la FIFA.

17 mai 2019, 16:00
Gianni Infantino et Rinaldo Arnold.

«Gianni est un ami et reste un ami. Un procureur a aussi le droit d’avoir une vie privée, de rencontrer des amis, d’être invité par eux ou de les inviter.» Dans la grande interview de deux pages qu’il accorde ce vendredi à nos confrères du «Walliser Bote», Rinaldo Arnold apparaît droit dans ses bottes. Tant dans ses propos que sur la photo, où il pose campé au bord du terrain du FC Brigue, qu’il préside.

Affaire classée

Le procureur du Haut-Valais s’y dit «soulagé» par les conclusions de Damian K. Graf, qui a classé le mois dernier la procédure pénale ouverte contre lui pour acceptation d’un avantage, voire corruption passive. Le procureur extraordinaire alémanique avait été chargé par le Ministère public valaisan d’enquêter sur les cadeaux reçus entre 2016 et 2018 par Rinaldo Arnold de la part de son ami d’enfance Gianni Infantino, actuel président de la FIFA.

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L’enquête était liée aux «Football Leaks», fuite de plus de 18 millions de documents confidentiels concernant des contrats, des transferts, des commissions et de l’évasion fiscale dans le monde du football. Entre billets pour des grands matchs de football et invitation à un congrès FIFA au Mexique (9392 francs), Rinaldo Arnold avait reçu pour un peu plus de 15 000 francs de cadeaux.

Soupçons de fraude fiscale

Cette affaire classée, demeuraient des soupçons de fraude fiscale liés à ces dons. «Aucune procédure n’a finalement été engagée, parce que le canton de Vaud, où résidait Gianni Infantino à l’époque, connaît une exonération d’impôt pour les dons de moins de 10 000 francs», explique Rinaldo Arnold.

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Dans le WB, ce dernier avoue avoir été «surpris par la valeur monétaire des cadeaux». Il dit en outre avoir considéré ces cadeaux comme «un signe de gratitude» pour le soutien à l’actuel président de la FIFA à une période où ce dernier «n’avait pas beaucoup de gens autour de lui auxquels il pouvait parler en toute confiance». Rinaldo Arnold souligne qu’à l’époque «il n’y avait aucune procédure en cours au Ministère public valaisan qui concernait soit l’UEFA soit la FIFA. Si cela avait été le cas, je n’aurais pas accepté ces invitations.»

«En tant que personne privée, pas en tant que procureur»

Il se défend également d’avoir «manigancé» des rencontres entre Gianni Infantino et le procureur de la Confédération Michael Lauber, contre lequel une enquête disciplinaire a été ouverte à ce propos vendredi 10 mai dernier. «Je n’ai rien «manigancé», j’ai seulement demandé au Ministère public de la Confédération si une rencontre était possible», affirme Rinaldo Arnold, répétant, comme à plusieurs reprises durant l’interview, avoir toujours agi «en tant que personne privée et non en tant que procureur».
 

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