Le Tribunal de police de Genève a renvoyé au Ministère public la procédure visant Dominique Giroud, l'encaveur soupçonné d'avoir voulu pirater les ordinateurs de deux journalistes avec l'aide de trois complices. Ce fait devrait retarder la tenue du procès.
"Ce renvoi doit permettre aux parties de prendre connaissance du contenu d'écoutes téléphoniques versées à la procédure simultanément au dépôt de l'acte d'accusation", début mai, a indiqué le porte-parole du pouvoir judiciaire Henri Della Casa. Les parties pourraient requérir des actes d'instruction supplémentaires.
Jusqu'il y a peu, environ 60 conversations téléphoniques se trouvaient dans le dossier, alors qu'il existe dans cette affaire plus de 6000 écoutes. Mais selon le Ministère public, les enregistrements nouvellement versés au dossier "n'ont pas de pertinence en regard des faits reprochés aux prévenus".
Le Parquet reproche à l'encaveur valaisan Dominique Giroud d'avoir, sur les conseils et l'entremise d'un détective privé et d'un ancien fonctionnaire fédéral, mandaté un hacker professionnel aux fins de pirater les ordinateurs de deux journalistes à la RTS et au Temps. Ces derniers disposaient d'informations sur lui.
Alors que Dominique Giroud est poursuivi pour instigation à tentatives de soustraction de données, ses complices présumés, soit le hacker, le détective privé et l'ancien agent du Service de renseignements de la Confédération (SRC), sont soupçonnés de tentatives de soustraction de données.