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Affaire Giroud: le Conseil suisse de la presse tient au secret des sources

L'encaveur valaisan Dominique Giroud avait saisi le Conseil suisse de la presse dans l'affaire des écoutes d'un journaliste de la RTS. Le Conseil n'entend pas juger du cas mais rappelle les principes fondamentaux de la profession, telle que le secret des sources.

31 mai 2019, 16:33
La RTS est dans le collimateur de Dominique Giroud depuis 2015.

Le Conseil suisse de la presse n'est pas entré en matière sur une plainte de l'encaveur valaisan Dominique Giroud. Saisi dans l'affaire des écoutes d'un journaliste de la RTS, il réaffirme que le secret des sources prévaut sur toute autre considération.

Le Valaisan estimait que les conversations saisies au fil de ces écoutes révélaient de graves manquements à la déontologie de la part du journaliste. Le Conseil suisse de la presse n'entend pas juger du cas. Dans une prise de position, il rappelle toutefois les principes fondamentaux du journalisme.

"Au terme de discussions approfondies, le Conseil de la presse a finalement choisi de faire prévaloir une conception absolue du secret des sources", indique-t-il vendredi dans un communiqué. Il s'agit de "l'une des règles les plus importantes de toute éthique du journalisme", poursuit-il.

En toute logique, il estime donc ne pas vouloir juger des méthodes du journaliste de la RTS sur la base de ces écoutes comme l'aurait souhaité M. Giroud. Le Conseil se contente de rappeler que les journalistes doivent "garder un comportement conforme à la dignité de la profession à l'égard de leurs sources".

L'enquête journalistique en jeu

La RTS est dans le collimateur de Dominique Giroud depuis 2015, l'année où la télévision avait diffusé un Temps présent intitulé "Affaire Giroud, du vin en eaux troubles". L'encaveur et sa société Giroud Vins SA (désormais Barwerttafeln SA) reprochaient à l'émission de donner "une image d'emblée négative".

A lire aussi : Affaire Giroud: plainte acceptée contre "Temps présent"

L'Autorité indépendante d'examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) avait partiellement admis ses griefs en août 2016. Saisi par la SSR, le Tribunal fédéral avait confirmé le 6 mars 2018 la condamnation de la RTS.

Celle-ci, insatisfaite, a saisi la Cour européenne des droits de l'homme. Elle estime que le jugement de Haute Cour entrave le travail d'enquête journalistique.

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