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Affaire Alkopharma-BCVs: les députés sont frustrés

Le rapport de la Commission de gestion sur l’affaire Alkopharma n’a pas pu mettre en lumière les détails des relations qui ont existé entre cette société et la Banque cantonale du Valais. Plusieurs idées de changements politiques sont avancées.

14 mars 2019, 11:54
Alkopharma, installé à Martigny, a fait faillite laissant une grosse ardoise à la charge de la BCVs.

Le Grand Conseil voulait tout savoir sur l’affaire Alkopharma qui a fait perdre plus de 21 millions à la Banque cantonale du Valais. Il a donc chargé sa Commission de gestion de lui faire un rapport. Il s’est penché sur ce document jeudi, sans cacher sa frustration.

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La presse mieux informée que les politiques

«La presse est mieux informée que le Grand Conseil et le Conseil d’Etat sur l’affaire Alkopharma», constate la députée démocrate-chrétienne Chantal Voeffray Barras. La raison? Le secret bancaire.

Le conseiller d’Etat Roberto Schmidt ne lui donne pas tort. «La marge de manœuvre des autorités politiques est très, très étroite, même l’actionnaire majoritaire d’une banque n’a pas la possibilité de l’immiscer dans la marche des affaires ni dans les relations entre l’établissement et ses clients.» Impossible donc, même pour un conseiller d’Etat ou un député, de connaître les détails des relations entre la BCVs et son client Alkopharma.

Le ministre des finances a toutefois pu affirmer que l’expert indépendant mandaté pour se pencher sur cette affaire «n’a pas découvert de dossier similaire à celui d’Alkopharma pouvant entraîner des pertes», même si «le risque zéro n’existe pas».

Les suites politiques de l’affaire

Pour Alexandre Maret (PDC), l’affaire Alkopharma a cessé d’être politique. «Le volet politique de l’affaire de montagne qu’il était est devenu une souris.» Les autres partis veulent une suite politique, indirecte, à cette affaire.

Le groupe PLR, par Géraldine Arlettaz-Monnet, souhaite que l’actionnaire étatique diminue son engagement dans le capital de la BCVs, estimant qu’il n’est pas très utile.

De son côté, l’UDC, par Pierre Constat, profite de réitérer sa demande pour obtenir une représentation équitable des différents partis au conseil d’administration de la BCVs, en souhaitant que l’UDC y accède.

Roberto Schmidt estime, lui, que «le cas Alkopharma va aboutir, tôt ou tard, à des modifications législatives», notamment pour adapter la législation cantonale aux exigences fédérales en matière de secret bancaire.
 

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