La réaffectation civile de l'aérodrome militaire de Münster (VS) est contestée par trois organisations de protection de l'environnement. Elles craignent une augmentation du trafic aérien et des nuisances sonores.
Mountain Wilderness, Pro Natura et l'Association Transport et Environnement (ATE) déplorent que la demande de réaffectation ne fixe pas de limite de bruit. L'opposition annoncée mercredi dans le "Walliser Bote" y voit une contradiction avec le concept de tourisme doux adopté dans la région, ainsi qu'un danger pour le parc naturel voisin de la vallée de Binn.
Président de Münster-Geschinen, Gerhard Kiechler comprend mal l'opposition. Jamais véritablement utilisé pour des besoins militaires, l'aérodrome accueille des activités de vol à voile depuis les années 1960, a-t-il expliqué mercredi.
La commune est propriétaire de l'installation depuis 14 ans. La demande de réaffectation déposée auprès de l'Office fédéral de l'aviation civile n'est qu'une démarche formelle pour que la piste soit qualifiée de civile et plus de militaire.
Conditions déjà établies
Les conditions de cette réaffectation sont énoncées dans un "plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique" établi en 2003 par la Confédération. "Les opposants n'ont manifestement pas lu cette fiche", précise M. Kiechler.
Les conditions actuelles resteront valables. Elles limitent le nombre de mouvements d'avions à 2500 par année. Ce chiffre est deux fois supérieur à la moyenne des mouvements dénombrés ces dix dernières années.
Toutes les critiques émises par les opposants trouvent une réponse dans ce plan, estime le président. Il espère que la procédure puisse être bouclée d'ici une année. En attendant, l'activité aérienne civile continuera sur la piste de la vallée de Conches.