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A nos corps «dictaturés». Par Noémie Schroeter

16 sept. 2020, 10:00
Noémie Schroeter, étudiante.

Soyez fines. Soyez belles. Soyez parfaitement rasées. Vous êtes confinées, des milliers de personnes se retrouvent au bord de la précarité, un virus inconnu nous terrasse et le monde entier est en train de s’effondrer? N’oubliez pas de faire du sport au moins une fois par jour et ne vous laissez surtout pas aller!

Les normes auxquelles sont soumis nos corps sont épuisantes, inatteignables et parfois mortifères. Et même lorsque nous savons que les corps qu’on nous présente comme parfaits, ces corps lissés qui seraient le but même de notre existence, une fin en soi, sont en vérité des hologrammes commerciaux, nous essayons de nous en rapprocher à tout prix. En même temps, comment se blâmer de vouloir rentrer dans les normes, quand ceux et celles qui ne le font pas sont si durement puni.e.s?

Les corps gros, l’acné, les différentes formes de handicap physique, les cicatrices, les vergetures, la...

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