L’émotion est partout dans ce jardin pas comme les autres. Entre les huit Valaisans à l’aide sociale et Mathieu Badoux, maître socioprofessionnel, une complicité bienveillante s’est installée. «Cela ne pouvait pas être autrement. Regardez, nous sommes dans un jardin extraordinaire, non?» s’enthousiasme Fatma Odabasi (54 ans), de Sion, en se tournant vers la végétation luxuriante qu’elle et les autres participants ont semée. Celle qui sait «si bien parler aux roses», comme la définissent ses collègues du jour, ne tarit pas d’éloges sur la mesure d’insertion sociale active (ISA) initiée par Mathieu Badoux et appelée «Les mains vertes» (cf. encadré).
Depuis quelques mois, ils sont huit à travailler cette terre fertile. Ils prennent soin des plantes, des légumes et des fleurs, mais aussi (re)fleurissent leur jardin intérieur. «Ici, j’ai vraiment l’impression de désherber le mal qu’il y a en moi pour ressemer quelque chose de meilleur», confirme Simon Cardis (31 ans),...