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A Chamonix, les touristes viennent voir les glaciers mourir

C'est une forme de "tourisme de la dernière chance." Face au recul des glaciers, certaines régions sont contraintes d'adapter le message délivré aux visiteurs. C'est le cas à Chamonix où sur le site de la Mer de Glace, le tourisme de masse côtoie la sensibilisation au réchauffement climatique. Un chercheur valaisan, Alexandre Savioz, étudie ce paradoxe.

24 nov. 2017, 17:43 / Màj. le 24 nov. 2017 à 18:18
La Mer de Glace perd en moyenne 4 à 5 mètres d'épaisseur chaque année à la hauteur de la gare d'arrivée du Montenvers.

Etre témoin de l’agonie des glaciers vous coûtera une trentaine d’euros. Vingt minutes, c’est le temps d’un voyage en train à flanc de montagne pour se laisser porter par la promesse d’un spectacle au nom évocateur: la Mer de glace. Mais, après vingt minutes et un paysage qui reste grandiose, l’imaginaire laisse place à la désillusion pour qui s’attendait à être submergé par les vagues des glaces bleu turquoise qui semblaient gifler l’hôtel du Montenvers, image devenue un pan d’histoire collective.

La mer de Glace à Chamonix au début du XXe siècle. © Biblio. ETH Zürich

De ce paysage sublime et tourmenté de la vallée de Chamonix qui a inspiré les écrivains, il n’en reste aujourd’hui qu’une preuve inéluctable du réchauffement climatique. Et, pour les touristes, c’est parfois le désenchantement. «J’ai rencontré sur place plein de gens qui avaient rêvé de cela toute leur vie et qui étaient choqués du...

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