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Avant-première du film "1818 ou la débâcle du Giétro" au Festival international du film alpin des Diablerets

Le docu-fiction de Christian Berrut, «1818 ou la débâcle du Giétro», qui retrace l'épopée de la plus importante catastrophe naturelle du canton, a été présenté en avant-première au Festival international du film alpin des Diablerets ce dimanche.

05 août 2018, 17:00
Christian Berrut a présenté en avant-première son film sur la débâcle du Giétroz, au Festival du Film alpin des Diablerets. +1818 ou la débâcle du Gietro" sera sur les écrans des cinémas romands cet automne.

Quand on le rencontre, on ne peut s’empêcher de lui demander qui il est vraiment: un médecin ou un réalisateur? Un passionné de montagne ou d’histoire?

«Un mixte de tout ça», répond en souriant Christian Berrut. En 2016, la maison de production octodurienne Filmic & Sons approche le gastroentérologue de Monthey pour lui proposer de réaliser un film sur la débâcle du Giétro. Ça tombe bien, Christian Berrut, qui a déjà quelques films à son actif, songe à prendre sa retraite pour se consacrer au cinéma.

«J’avais tourné plusieurs courts métrages avec des potes pendant les vacances, et depuis 2008, j’avais commencé à réaliser, en parallèle de mon activité de médecin, quelques films plus sérieux: «Monthey, un autre regard», «Les 1500 ans de l’abbaye de Saint-Maurice», «André Raboud, le grand dialogue» et «Jusqu’au bout du possible», qui avait remporté trois prix au Festival du film alpin des Diablerets. Cependant, «1818 ou la débâcle du Giétro» est mon plus grand projet.»


Le choix du docu-fiction

Pour raconter l’une des catastrophes naturelles les plus marquantes de notre canton, Christian Berrut, qui est également le scénariste du film, a opté pour le genre spécifique du docu-fiction. «D’abord parce qu’il n’y a que très peu de documents sur ce drame. Pas de photos, de rares gravures, un ouvrage publié par la commune de Bagnes et quelques archives cantonales. Nous n’avons pas trouvé de traces de récits d’habitants ayant vécu la tragédie. De plus, cette débâcle du Giétro est à la fois l’histoire d’une épopée humaine et d’un changement de paradigme scientifique sur la théorie glaciaire. L’option du docu-fiction me permettait, tout en étant scrupuleusement fidèle à la réalité historique, d’imaginer une dramaturgie liant les personnages.»

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Deux Valaisans, Jean-Pierre Perraudin, ancien conseiller communal, chasseur, garde champêtre, charpentier et lieutenant de Lourtier, et Ignace Venetz, ingénieur cantonal, vont nous faire penser le climat autrement. Les constatations et les hypothèses du premier sur l’avancement des glaciers sont prises en considération par le second, le scientifique, qui en fera un mémoire qu’il présente à la Société helvétique des sciences naturelles en 1829. Travail dans lequel il soutient que les moraines sont les vestiges d’immenses glaciers et que le climat varie périodiquement, ce qui explique leurs avancements et reculs.

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Christian Berrut n’a pas voulu faire un film catastrophe à l’américaine. «Le budget ne l’aurait pas permis, et finalement, j’en suis heureux, car ça nous a forcés à être créatifs et à donner une autre dimension au projet.» Des acteurs locaux professionnels ou amateurs ont donné vie aux héros de «1818 ou la débâcle du Giétro». Les costumes sont l’œuvre de Nicole Mottet. Le film sera diffusé dans les salles en automne.

 

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