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550 hectares de vignes ont été endommagés la nuit de mardi à mercredi. Les suivantes ont été pires.

Le gel a endommagé 10% du vignoble valaisan la nuit de mardi à mercredi. Pour les nuits suivantes, aucune estimation pour l’instant, mais une certitude : les dégâts sont encore plus importants.

21 avr. 2017, 19:24
Le gel a fortement endommagé le vignoble valaisan. Au moins 5 millions de litres de vin ont été perdus.

La situation est bien pire que prévu. Pierre-André Roduit, le chef de l’Office cantonal de la viticulture, est atterré. Lui qui parcourt le vignoble depuis plusieurs jours éprouve une immense peine en voyant celles que vivent de nombreux vignerons à travers tout le canton. Il a estimé à 550 hectares la surface de vigne touchée lors de la première nuit de gel. Il n’y a pas encore d’estimation précise pour celles qui ont suivi. Pas de chiffre, mais une certitude: la situation est dramatique. « La deuxième nuit a été terrible. Les dégâts sont beaucoup plus importants que pour la première. C’est du jamais vu! »

Pierre-Antoine Héritier, président de la Fédération des vignerons fait ses calculs: «550 hectares touchés la première nuit, c’est déjà lourd. C’est 10% du vignoble. Ce sont 5 millions de litres de vin qui ont été perdus!» Et des millions d’autres qui l’ont été les nuits suivantes.

La question peut paraître indécente, mais est-ce que cette catastrophe aura un impact sur les prix? Pierre-Antoine Hériter ne le pense pas. «Sur le prix des bouteilles de vin, cela n’aura aucune influence. On l’a vu lors des années de faible production, les prix sont restés stables. Le consommateur ne comprendrait pas une hausse. Concernant le prix de la vendange, il n’y aura pas d’augmentation du prix indicatif pour cette raison. Par contre, certains commerces qui manqueront de vendange vont en chercher. Il y aura des arrangements entre acheteurs et vendeurs.»

De nombreux agriculteurs se demandent comment ils vont s’en sortir financièrement. Sur le plan politique, la Commission thématique en charge de l’agriculture au Grand Conseil, présidée par le député Emmanuel Chassot, lui-même viticulteur fortement impacté par les attaques du gel, annonce qu’elle va intervenir, lors de la session de mai du Parlement cantonal pour demander au Conseil d’Etat ce qu’il entend faire pour soutenir les producteurs touchés.

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