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9 février: ils se mobilisent contre l’homophobie

Dans un mois, les Suisses voteront sur l’extension de la norme antiraciste au critère de l’orientation sexuelle. Un comité valaisan a été formé autour du conseiller national Mathias Reynard, à l’origine de l’initiative parlementaire en ce sens.

09 janv. 2020, 15:55
Réunis pour le oui à l'extension de la norme antiraciste le 9 février (de g. à dr.): Mathias Reynard, Charlie Crettenand, Adeline Crettenand, Brigitte Wolf et Aymeric Dallinge.

«Enfin!» C’est peu dire qu’Aymeric Dallinge se réjouit de voir arriver ce 9 février 2020. Coordinateur romand de la campagne, le Valaisan menait ce jeudi la conférence de presse du comité valaisan pour le oui à l’extension de la norme antiraciste.

Depuis le dépôt de l’initiative contre l’homophobie par le conseiller national socialiste saviésan Mathias Reynard, près de sept années se seront écoulées.

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Il en aura fallu déjà pas loin de six pour que le Parlement fédéral valide la «loi Reynard», mettant l’homophobie au même rang que le racisme ou l’antisémitisme, délits poursuivis d’office et passibles de trois ans de prison au maximum. Puis une autre, de mobilisation active, après l’aboutissement du référendum mené par l’UDF (Union démocratique fédérale).

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A l’exception de l’UDC, tous les partis gouvernementaux soutiennent l’extension de la norme antiraciste.

La peur de parler des violences

Pour le comité valaisan comme pour ses homologues des autres cantons suisses, «cette phase finale est importante pour mettre en avant la réalité» des personnes lesbiennes, gays et bisexuelles, insiste Aymeric Dallinge. «Il n’y a pas de statistiques sur les violences vécues parce que les victimes ont peur d’en parler. Mais tous les jours, des personnes subissent agressions, injures, insultes, coups; toutes ces violences blessent.»

Des blessures qui actuellement, en raison d’un vide juridique, «ne peuvent pas être punies», alors que «la grande majorité des pays européens a une norme similaire», rappelle Mathias Reynard, présent jeudi aux côtés de la Verte Brigitte Wolf et de la jeune libérale-radicale Adeline Crettenand, élue à la constituante. Le socialiste a, au passage, relevé le soutien «crucial» de la conseillère fédérale PDC haut-valaisanne Viola Amherd et de son collègue parlementaire morginois Philippe Nantermod (PLR).

Taux de suicide «2 à 5 fois plus élevé» chez les jeunes LGBTIQ+

Les sondages donnent entre 65 et 69% de oui le 9 février. Aymeric Dallinge estime que 80 à 85% de la population est favorable. «Mais le risque sera l’absence de mobilisation. Rien n’est gagné. Et nous ne voulons pas juste un oui, mais un oui massif le 9 février, afin de protéger les personnes victimes de ces violences.»

Des violences réelles, a rappelé jeudi la psychothérapeute Charlie Crettenand. «Le taux de suicide est 2 à 5 fois plus élevé chez les jeunes LGBTIQ+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, intersexes, queers, autres) que chez les jeunes hétérosexuels. Leur souffrance n’est pas liée au fait de l’être, mais à la manière dont le contexte dans lequel ils vivent les accueille – ou plutôt ne les accueille pas.»

 

Conférence publique
 

Mathias Reynard et Aymeric Dallinge sont invités à s’exprimer sur cet objet de votation ce vendredi 10 janvier à 19 heures à la rue de Conthey 2. L’entrée est libre.

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