On le nomme le «modèle zurichois» et il fait beaucoup de jaloux: avec quelque 20%, contre 4 à 5% sur le plan suisse, Zurich détient en effet le record du nombre d’appartements aux mains de coopératives d’habitation, celles-là même qu’une initiative fédérale, soumise au vote ce dimanche, voudrait encourager. Or les coopératives vivent, depuis le début du millénaire, une véritable «renaissance» au bord de la Limmat, ce qui nourrit aussi des critiques.
La ville de Zurich est, depuis longtemps, un terreau favorable pour les coopératives. Entre le 19e et le 20e siècles, différents exécutifs, pas forcément de gauche, ont cherché à lutter contre la surpopulation (jusqu’à 20 personnes pour quatre pièces) découlant de l’industrialisation et contre des mauvaises conditions d’hygiène. Une première loi datant de 1907 entérinait un encouragement des «coopératives d’habitation d’intérêt général». Différents corps de métiers, par le biais des syndicats, ont dès lors pu fonder des...