Le 27 septembre, la Suisse vote pour la première fois depuis le coup d’arrêt donné par la pandémie de coronavirus. La journée s’annonce chargée puisque cinq objets sont soumis au peuple. En bref, des milliers de bulletins seront dépouillés ce dimanche.
Ils le seront notamment grâce à l’informatique, impliquée à tous les stades d’une votation. Sans parler de scrutin électronique, des logiciels sont employés du scannage des bulletins à la transmission des résultats finaux. La mécanique est bien huilée.
Une enquête menée par le média alémanique «Republik» révèle cependant que 14 cantons travaillent actuellement avec des logiciels dépassés pour transmettre les résultats d’un vote. «De nombreux cantons utilisent des logiciels qui n’ont pas été soumis à des contrôles de sécurité publique», écrit la journaliste Adrienne Fichter qui cite notamment Berne, le Tessin ou le Valais.
Réalisée avec l’aide d’experts en informatique, l’enquête explicite des failles de sécurité et cite l’exemple d’un programme utilisé par 10 cantons et dont le mot de passe par défaut serait le simple mot «élections».
Selon Republik, rien ne prouve cependant qu’une attaque malveillante ait été menée lors de précédents scrutins. D’autant que les cantons disposent de plusieurs mécanismes de contrôle de fraudes. Plusieurs d’entre eux ont par ailleurs déjà annoncé travailler à la réparation des failles constatées.