Bien que l'initiative prônant une "économie verte" soit clairement rejetée, les partisans parlent d'un "succès d'estime" et comptent poursuivre leur lutte.
L'économie était partagée, a dit Nick Beglinger, directeur de Cleantech21 et ancien président de swisscleantech, à la télévision alémanique SRF. "Certaines grandes entreprises ont soutenu le texte". Il est persuadé que le thème de l'"économie verte" va gagner en importance dans le futur.
Dans le camp des opposants, on se montre "satisfait" de la première tendance. Il faut dire qu'il a combattu avec férocité l'initiative des Verts, la qualifiant de "dictature verte".
Il ne s'agissait pas de faire peur à la population, mais de montrer que les modalités d'application sont trop strictes, notamment le délai, explique à l'ats Catherine Labouchère, membre du comité contre "Economie verte" et présidente du PLR Vaud.
Le comité pour une #économieverte vous dit merci ! On continuera à se battre. #CHvote pic.twitter.com/QEGsYg2NLw
— Economie verte OUI (@economievertech) 25 septembre 2016
Pas contre le principe
Les opposants ne désapprouvent pas le principe. Un temps d'adaptation est néanmoins nécessaire, avant tout pour les PME, souligne Mme Labouchère. "Nous ne mettons pas le pied au mur, mais il faut un concept économiquement acceptable".
Le président d'economiesuisse Heinz Karrer s'est, lui, montré soulagé. "Une acceptation de l'initiative aurait eu des conséquences importantes dans certains domaines comme la mobilité et les logements", a-t-il dit à la SRF.
L'économie est déjà clairement orientée vers le développement durable, comme la réduction de déchets et des émissions de CO2, renchérit la Vaudoise.
Rebelote en novembre
La prochaine initiative verte sera soumise au peuple en novembre. Les Suisses devront se prononcer sur la sortie du nucléaire. La faîtière des PME suisses a déjà donné le ton.
Le rejet net de l'initiative "Economie verte" est un signal clair contre l'initiative "Sortir du nucléaire", fait savoir l'usam dimanche dans un communiqué. Elle estime que les revendications du texte mettent en péril la sécurité de l'approvisionnement en énergie et provoquent une hausse des prix.
Le vice-président des Verts se dit, lui, optimiste. Il espère cette fois qu'il sera possible de battre les opposants avec leurs propres armes. "Peut-être aurons-nous alors la peur de notre côté".