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Violence sur mineurs: léger recul des cas mais une problématique toujours inquiétante

Même si elle est en léger recul, la fréquence des violences physique ou psychologique sur les enfants et adolescents reste un problème très inquiétant.

27 oct. 2020, 11:22
La campagne de prévention de Protection de l'enfance Suisse interpelle les parents.

La fréquence des violences sur mineurs est en léger recul en Suisse sur deux ans. Le phénomène reste toutefois préoccupant: de façon régulière, un enfant sur vingt est puni à la maison par des châtiments corporels et un sur quatre subit de la violence psychologique.

Selon cette étude réalisée pour la troisième fois en 2019 par l’Université de Fribourg à la demande de Protection de l’enfance Suisse, les enfants les plus jeunes continuent d’être touchés plus souvent que les plus âgés par les châtiments corporels. L’an dernier, 4,4% des parents sondés ont indiqué avoir recours régulièrement à la violence physique, contre 5,79% en 2017.

Pour un sous-groupe de parents relativement stable, la violence physique fait ainsi partie de l’éducation. Quant à la violence psychologique, 23,2% des parents interrogés en 2019 disent avoir régulièrement envers leurs enfants un comportement qui en présente des éléments, contre 25,15% deux ans plus tôt.

Facteurs de risque

Les résultats de cette étude sur le comportement punitif des parents montrent que la violence dans l’éducation est utilisée dans toutes les circonstances de la vie, soulignent les auteurs de l’enquête. Il existe toutefois des facteurs de risque pouvant avoir des effets négatifs sur les enfants: par exemple, quand la stabilité financière ou émotionnelle des parents se trouve dans une situation critique.

Ces facteurs de risque sont accrus dans le contexte de la pandémie.
Regula Bernhard Hug, directrice de Protection de l’enfance Suisse

Les incertitudes sur le plan sanitaire et économique accroissent la pression qui pèse sur les parents et, de ce fait, le danger d’avoir recours à la violence." C’est pourquoi l’entourage doit être vigilant, demander de l’aide ou en proposer.

Débats au National

Lors de la session spéciale des 29 et 30 octobre prochains, le postulat de Christine Bulliard (PDC/FR) «Protection des enfants contre la violence dans l’éducation» sera débattu au Conseil national, rappelle Protection de l’enfance Suisse. Le texte demande au gouvernement d’étudier comment la protection des enfants contre la violence dans l’éducation peut être inscrite dans le Code civil.

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