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Viande de cheval: les organisations de consommateurs portent plainte

L'Alliance des organisations de consommateurs a déposé mercredi à Berne une plainte pénale suite au scandale de la viande de cheval.

27 févr. 2013, 15:42
Gland. Lundi 25 Février 2013.
Visite de la société Skin Packing et Jemmely à Gland.
(Samuel Fromhold/La Côte)

L'Alliance des organisations de consommateurs a déposé mercredi à Berne une plainte pénale suite au scandale de la viande de cheval. Par cette action, elle veut que "les responsables soient identifiés et condamnés", a-t-elle indiqué mardi soir dans un communiqué.

La plainte pénale est déposée contre inconnu dans le cadre de la loi sur la concurrence déloyale (LCD), "afin que les autorités puissent étendre leurs investigations au-delà des entreprises déjà identifiées et faire toute la lumière sur cette affaire", précise l'Alliance, qui regroupe la Fédération romande des consommateurs (FRC) ainsi que ses homologues alémanique SKS et tessinoise ACSI.

Le "horsegate" est selon elle "un des scandales alimentaires les plus graves" que la Suisse ait connu. Elle a pour cela déposé sa plainte à Berne pour souligner l'importance nationale des faits, a expliqué mercredi à l'ats Sara Stalder, directrice de la SKS. Celle-ci craint que le devoir de réserve ancré dans la législation empêche la population de connaître les conclusions des enquêtes.

Tests cantonaux

L'Alliance précise que cette démarche complète celle des chimistes cantonaux. La semaine passée, le chimiste cantonal vaudois Bernard Klein a estimé qu'il y a matière à plainte pénale face à la négligence dont les distributeurs ont fait preuve.

Les organisations de consommateurs demandent également aux chimistes cantonaux d'agir en concertation. Elles craignent que certains tests soient effectués à double. L'élargissement des directives de la Confédération permettrait selon elles d'éviter de tels cas de figure.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) est en train d'organiser une campagne d'analyse de la viande de cheval sur le plan sanitaire. Si la viande de cheval n'est en effet pas moins saine que celle de boeuf, les lots importés de Roumanie par la société française Comigel qui ont pu se retrouver chez Coop pourraient contenir des antibiotiques et autres produits à risque pour l'homme.

Résultats attendus vendredi

Ces analyses sont actuellement menées par des chimistes cantonaux. En Romandie, la conduite des tests est centralisée au sein du Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) du canton de Vaud, a indiqué mercredi à l'ats André Cominoli, chimiste cantonal adjoint à Genève. Les résultats sont attendus vendredi, a ajouté son homologue vaudois Christian Richard.

Des tests de laboratoire mandatés par Coop ont révélé mi-février que les produits Verdi Bolognese vendus par le grand distributeur contenaient de la viande de cheval.

Au Parlement

Ce scandale de la viande de cheval risque d'animer les débats au Parlement portant sur la révision de la loi fédérale sur les denrées alimentaires. Celle-ci figure au programme de la prochaine session. L'un de ses points-clés, la possibilité de publication des contrôles menés sur les produits alimentaires, a fortement divisé au cours de la procédure de consultation.

Les représentants du commerce de détail et de la gastronomie redoutent que l'image des entreprises de la branche puisse être salie par des réclamations d'importance minime faites via internet. Mme Stalder considère en revanche la révision de la loi comme fondamentalement bonne pour les consommateurs.

Modifications en vue

La révision de la loi sur les denrées alimentaires vise l'adaptation de la législation suisse aux normes européennes, avec à la clé une circulation simplifiée des marchandises. La Suisse pourrait en outre bénéficier du système d'alarme rapide en vigueur au sein de l'UE.

Autre projet de réforme: le ministre de l'intérieur Alain Berset souhaite introduire en janvier 2014 l'"Office fédéral pour la sécurité alimentaire et les affaires vétérinaires". Cette nouvelle autorité serait issue de la fusion de l'Office vétérinaire fédéral (OVF) et de la Division sécurité alimentaire de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

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