Les importateurs de vins étrangers ne seront pas obligés de commercialiser aussi des vins suisses. Le Conseil des Etats a rejeté mercredi par 25 voix contre 14 une motion de Marianne Maret (PDC/VS) visant à aider le secteur.
Le texte voulait redonner aux vins suisses les mêmes chances sur le marché que les vins étrangers, alors que les mesures de lutte contre la pandémie ont entraîné la fermeture des principaux canaux de vente notamment dans la restauration. «Ce type de mesure a déjà fait ses preuves dans d’autres secteurs comme la viande de boeuf», a dit Marianne Maret (PDC/VS).
Cette motion veut répondre à un problème structurel lié à la concurrence féroce des vins importés, a défendu Adèle Thorens (Verts/VD). Le contingent pour limiter l’importation des vins étrangers ne joue plus son rôle protecteur pour lequel il avait été mis en place à l’époque, selon elle.
Les importateurs qui ne voudraient pas travailler avec les producteurs locaux auraient toujours accès à notre marché, mais sans les conditions douanières préférentielles, a précisé la Vaudoise.
Le secteur est en grande difficulté, ont reconnu les sénateurs. Mais la motion exigerait de renégocier les engagements pris par la Suisse à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Et elle ne garantirait pas non plus une augmentation de vente de vins suisses. «Il ne faut pas changer les règles. La viticulture suisse n’a pas besoin d’un soutien étatique via les importations», a déclaré Martin Schmid (PLR/GR).