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«Vendez vos données!»

Les Suisses devraient commercialiser leurs profils médicaux, plaide Jürgen Schmidhuber, le pape de l’intelligence artificielle.

22 févr. 2019, 00:01
FILE - In this Tuesday, July 31, 2012 file photo, a radiologist compares an image from earlier, 2-D technology mammogram to the new 3-D Digital Breast Tomosynthesis mammography in Wichita Falls, Texas. The technology can detect much smaller cancers earlier. A study released Wednesday, Oct. 12, 2016 questions the value of mammograms for breast cancer screening. It concludes that a woman is more likely to be diagnosed with a tumor that is not destined to become large, and presumably more life-threatening, than she is to have earlier detection of one that is. (Torin Halsey/Times Record News via AP) Breast Cancer Mammograms

Jürgen Schmidhuber, pourquoi convoitez-vous les données privées des patients?

Nous essayons, par exemple, d’améliorer les diagnostics. Le système d’intelligence artificielle que nous avons développé à l’institut Dalle Molle a gagné, en 2012, un concours d’analyse d’images de tissus mammaires. Notre «réseau neuronal profond» a appris à identifier les cellules en phase précancéreuse. Ce résultat a suscité un vif intérêt de la part de l’industrie de l’imagerie médicale, de sociétés telles que Siemens ou IBM.

Mais nos réseaux neuronaux doivent être alimentés par un grand nombre de données. Il faut nourrir la machine – ignare à la base – avec un tas d’images de tissus mammaires ou d’annotations de médecins, pour qu’elle devienne un bon détecteur de pathologies.

Les possibilités sont ensuite sans limite: en collectant simplement les données de patients qui portent une montre connectée, par exemple, une intelligence artificielle serait en mesure d’apprendre à prédire toutes sortes de maladies....

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