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Valeurs limites de pollution en partie dépassées en 2017 en Suisse

Les émissions d'ozone, de particules fines et de dioxyde d'azote en Suisse ont dépassé les valeurs limites en 2017. La qualité de l'air s'améliore malgré tout depuis trente ans, selon un rapport de Berne.

28 août 2018, 12:12
Les valeurs limites de l’ozone - 120 microgrammes par mètre cube (μg/m3) - sont dépassées presque partout, révèle le rapport. Ici une vue de Zurich.

En 2017, les valeurs limites d'immission ont été en partie dépassées en Suisse pour l’ozone, les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote. La qualité de l’air s’est toutefois nettement améliorée ces 30 dernières années, selon le rapport annuel de l'OFEV.

Pour le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone, les retombées de poussières et les métaux lourds, les valeurs limites ont en revanche pu être respectées l'année passée, révèle le rapport de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), publié mardi. Il se base sur des mesures des polluants atmosphériques enregistrées par les stations du réseau NABEL et sur les mesures cantonales.

Ces mesures viennent confirmer le succès de la politique en matière de protection de l’air menée jusqu’à présent par la Confédération, les cantons et les communes, écrit l'OFEV dans son rapport. La qualité de l’air s’est nettement améliorée depuis 1985. La plupart des valeurs limites fixées pour la protection de la santé et de l’environnement sont aujourd’hui respectées.

L’objectif en matière de qualité de l’air fixé dans la loi n’est toutefois pas encore atteint. En témoignent les concentrations trop fortes d’ozone, de poussières fines, de dioxyde d’azote et de polluants cancérogènes, qui représentent un risque pour la santé, ou encore les apports d’azote trop élevés dans des écosystèmes sensibles.

Selon l'office fédéral, il est donc indispensable de continuer d’appliquer une politique conséquente en matière de protection de l’air afin d’éliminer de façon durable les immissions excessives restantes. Il s'agit notamment des rejets d’oxydes d’azote, d’ammoniac, de composés organiques volatils, de poussières fines respirables et de substances cancérogènes comme les suies de diesel.

Trop d'ozone presque partout

Les valeurs limites de l’ozone - 120 microgrammes par mètre cube (μg/m3) - sont dépassées presque partout, révèle le rapport. Durant les périodes où le smog estival recouvre toute la Suisse, les charges en ozone dépassent parfois même considérablement les valeurs limites.

Les plus fortes charges sont mesurées au Tessin, aux stations de Lugano et de Magadino plus précisément. C’est également le canton méridional qui a enregistré la moyenne horaire la plus élevée, à savoir 213 μg/m3, alors que le pic relevé au nord des Alpes était de 177 μg/m3.

Le dioxyde d’azote (NO2) a dépassé la valeur limite en moyenne annuelle en de nombreux endroits, mais n’a que rarement franchi la limite en moyenne journalière. Les limites pour ce polluant sont encore dépassées dans les centres-villes.

Dans les zones suburbaines, les taux du dioxyde d’azote mesurés à l’écart des principaux axes routiers se situent généralement en dessous de la valeur limite. Dans les régions rurales - à l'exception des corridors le long des autoroutes -, les valeurs limites pour le dioxyde d’azote sont respectées.

Les poussières fines, quant à elles, dépassent la valeur limite en moyenne journalière en de nombreux endroits, alors que la valeur moyenne annuelle est la plupart du temps respectée. La concentration avoisine la limite d’immission dans les villes, mais se situe nettement en dessous à la campagne. Comme pour l'ozone, les concentrations les plus fortes sont mesurées au Tessin.

Maladies et décès prématurés

L'OFEV rappelle qu'il est prouvé que la pollution de l’air est une cause de maladies et de décès prématurés. Les polluants atmosphériques peuvent provoquer des effets tant aigus que chroniques. Les différents organes sont plus ou moins sensibles aux divers polluants.

Ainsi, les voies respiratoires sont affectées par les PM10, le dioxyde d’azote, l’ozone et le dioxyde de soufre. Le système cardiovasculaire par les PM2,5, les particules ultrafines, le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone. Le système nerveux et le sang par le plomb. Les reins par le plomb et le cadmium.

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