Le choc avait été national: en 2015 à Emmen, dans le canton de Lucerne, une jeune fille subit un viol brutal et sordide. Depuis ce jour noir, elle est paralysée. Son agresseur court toujours. C’est pour accroître les chances de l’arrêter qu’une révision de la loi sur les profils ADN a été lancée.
Le nouveau projet vise à donner plus de moyens à la police. Il l’autoriserait à déterminer, à partir d’une trace d’ADN (sang, sperme, cheveux, …) certaines caractéristiques physiques du suspect potentiel: couleur des yeux, des cheveux et de la peau, origine biogéographique et âge. Aujourd’hui, seul le sexe peut être établi.
Débattue hier au Conseil des Etats, la loi est passée à l’unanimité au vote sur l’ensemble, ce qui n’est pas monnaie courante. Pour en arriver là, les sénateurs ont sensiblement modifié la copie du Conseil national, qui devra se repencher sur le sujet.