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La victime tuée à Tramelan était un Genevois

On sait maintenant qui a succombé aux subits coups de poignard près de la gare de Tramelan dans la nuit de samedi à dimanche.

23 sept. 2018, 08:10
/ Màj. le 23 sept. 2018 à 19:27
Fontaine

C’est un Genevois domicilié aux Reussilles, ingénieur de profession et collaborateur du Centre interrégional de perfectionnement (CIP), qui a succombé à des coups de poignard fatals dans la nuit de samedi à dimanche, à Tramelan, dans le Jura bernois.

L’homicide a eu lieu entre minuit et une heure du matin, près de la fontaine de la gare. Alertée par téléphone qu’une personne était grièvement blessée après avoir subi un acte de violence, arrivée sur place, la police cantonale bernoise n’a pu que constater le décès de la victime, qui présentait de profondes coupures à l’arme blanche.

Dans le cadre des recherches immédiatement engagées pour retrouver le présumé coupable, les agents de la police cantonale se sont d’abord retrouvés devant le bar Le Glatz, armés de pied en cap, ainsi que nous l’a signalé un témoin. Ils n’ont toutefois pas pénétré à l’intérieur de l’établissement et se préparaient à effectuer des contrôles d’identité, quand ils sont subitement partis ailleurs.

Agresseur au resto avant

Sans doute pour appréhender le suspect qui, selon nos informations, se serait débarrassé de son couteau dans une grille rue du Plan.

Un jeune de 19 ans, soupçonné d’être l’auteur des faits et qui a d’abord pris la fuite, a été alors arrêté et mis en détention provisoire. Auparavant, il a agressé trois habitants dans une maison à Tramelan. Les trois personnes blessées ont été transportées à l’hôpital par deux hélicoptères de la Rega, après avoir reçu les premiers secours sur les lieux. Leur vie n’est pas en danger.

Samedi soir, quelques heures avant ce drame, la patronne du restaurant La Calèche, à Tramelan, venait de recevoir dans son établissement la famille de l’auteur de l’agression. «Celle-ci était venue fêter la remise d’un diplôme à l’un de leurs membres. Je le sais de la dame qui avait réservé seize places quelque temps auparavant. Ils sont donc tous venus. Le repas s’est bien passé. Et le drame s’est déroulé environ une heure et demie après le départ de ce petit monde.»

«Au mauvais endroit au mauvais moment»

Au sein de cette smala, «un garçon d’environ 19 ans souffrait visiblement des troubles psychiques», ajoute-t-elle. «Autiste, il bougeait peu et me posait beaucoup de questions. Il me demandait sans cesse mon prénom, et où j’habitais… Quelqu’un parmi ses proches m’a dit alors qu’il ne rejoignait les siens à Tramelan qu’environ toutes les deux semaines, que le reste du temps il était en institution, et qu’il adorait les trains.»

Le soir du fait divers, elle a compris qu’il concernait la famille reçue dans son enseigne, «car c’est sa maison qui a été mise ensuite sous scellés par la police cantonale bernoise. Et, vous savez, Tramelan est un village. On a donc appris que les personnes blessées dans cette propriété sont le père, la mère et la sœur de l’agresseur, parti ensuite avec un poignard à la gare où il s'en est pris au gars qui était là…» 

Selon elle, «le hasard a placé le pauvre bougre, devenu une soudaine cible, au mauvais endroit au mauvais moment. L’auteur des coups de poignard avait-il été contrarié avant, parce qu’il voulait aller voir les trains et que les siens n’avaient pas acquiescé?» 

Maire bouleversé

La police cantonale bernoise a ouvert une enquête sous la direction du Ministère public régional Jura bernois - Seeland et ne confirme aucune de ces déclarations. «À ce stade, il s’agit d’abord de clarifier les faits. Nous pouvons juste vous dire que l’auteur est Suisse et âgé de 19 ans. Et qu’il n’est pour l’instant que suspecté et non auteur présumé. Ce qui fait une différence.»

Rapidement informé par les services de police, le maire de Tramelan, Philippe Augsburger, s’est déclaré bouleversé et attristé. «Ce drame nous démontre que de tels actes peuvent aussi être commis chez nous, alors que Tramelan a la réputation d’être une cité calme et sans problème.» 

Dans la nuit de samedi à dimanche, la nouvelle s’est répandue très vite. Le bruit des hélicoptères qui se sont posés à proximité immédiate du lieu de l’agression a réveillé ou intrigué bon nombre d’habitants.

Réactions déplacées sur les réseaux sociaux

Rapidement, les questions et les commentaires ont fusé sur Facebook dans le groupe «T’es de Tramelan si…» Un internaute est allé jusqu'à diffuser sur Snapchat une photo du corps, ce qui a été vivement critiqué.

Le crime a nécessité un grand déploiement des forces de police. Elles étaient encore présentes à la gare dimanche matin jusqu’à 9h. Les routes d’accès étaient d’ailleurs bloquées jusqu’à la même heure.

Pierre-Alain Brenzikofer - Philippe Oudot - Sylvia Freda

 

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