Dans les milieux hospitaliers, et au sein des autorités, plus d’un acteur le dit: le gouvernement aurait dû franchir cette étape plus vite. «Nous attendions des mesures plus strictes vendredi déjà», remarque un ministre cantonal.
Pourquoi ce délai? La santé publique doit composer avec les intérêts de l’économie. Et celle-ci subit la crise de plein fouet. En augmentant les restrictions de mouvement, on accentue ses difficultés. Au final, ce sont les caisses publiques qui devront casquer en indemnisant entreprises et travailleurs. Cela rebute certains responsables plus que d’autres.
«Au sein du Conseil fédéral, certains ministres de droite ont longtemps rechigné à prendre des mesures supplémentaires», indique-t-on dans la Berne fédérale. Ueli Maurer, ministre des Finances UDC, aurait ainsi demandé plusieurs fois des précisions en amont, retardant le passage en «situation extraordinaire» – son département ne commente pas, invoquant la confidentialité des séances du Conseil fédéral.
L’arbitrage entre santé publique...