Les années se suivent et se ressemblent pour l’UDC. Le premier parti de Suisse encaisse défaite sur défaite lors de votations populaires sur ses terrains de prédilection. En 2016, son initiative de «mise en œuvre» de l’expulsion des étrangers criminels, puis son référendum contre la réforme de l’asile, se faisaient clairement écarter par le peuple. Et hier, c’est son initiative «Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination)» qui a été balayée: 66,2% des Suisses ne veulent rien en savoir.
Tous les cantons ont rejeté le texte. Celui-ci voulait donner la priorité au droit suisse sur le droit international: si une règle suisse avait contredit une règle internationale, les autorités helvétiques auraient dû appliquer la première. De quoi menacer plusieurs traités internationaux, dont les conventions des droits de l’homme, craignaient les opposants, qui réunissaient notamment tous les autres partis et les milieux économiques.