Doris Leuthard a ouvert, hier, son dernier grand chantier, mais c’est sa ou son successeur qui va devoir l’achever. La conseillère fédérale en partance a mis en consultation un projet de libéralisation complète du marché de l’électricité.
Le peuple suisse avait dit non, à 52,6%, à un projet similaire en 2002. Mais pour la démocrate-chrétienne, la situation a changé aujourd’hui, avec un marché européen qui s’est entièrement libéralisé et un marché suisse qui l’est déjà pour les gros consommateurs (plus de 100 000 kWh par an), et ce depuis 2009: «Il y a une inégalité de traitement si 34 000 entreprises sont sur le marché libre et toutes les autres subissent le monopole», avance l’Argovienne. Et cela avec des différences de prix pouvant aller du simple au double.
Davantage de choix
Autre paradoxe, selon Doris Leuthard: alors que 99% des consommateurs finaux sont aujourd’hui des clients captifs, cinq sixièmes...