Frontière Iran-Irak, 1998: le jeune Robert Mardini, délégué du CICR depuis une année, participe à un échange de prisonniers facilité par l’organisation, entre deux pays qui avaient été en guerre entre 1980 et 1988. «Avant toute libération, le CICR s’entretenait avec chacun des détenus, afin de s’assurer de sa volonté de rentrer chez lui», se souvient-il. «C’étaient des moments très forts.»
Vingt-deux ans plus tard, Robert Mardini est toujours au CICR. Mais depuis le 30 mars, il est à la tête de cette organisation de 20 000 collaborateurs et succède à Yves Daccord. «C’était un démarrage au quart de tour. La lutte contre le coronavirus est globale et le CICR y prend part activement. Mais il ne faut pas oublier les pays en guerre, particulièrement vulnérables face à la pandémie», insiste le Libanais d’origine.
Arrivée en Suisse
C’est que la guerre, il connaît. Né en 1972 à Tripoli dans...