Un énorme monstre fait de plastique récupéré en mer et sur les plages par Greenpeace sillonne la Suisse de Bâle à Lausanne. Il s’est arrêté mercredi à Neuchâtel où l’action a mobilisé de nombreux enfants, selon l’ONG.
Celle-ci veut avant tout dénoncer la pollution due au plastique à usage unique qui finit par créer de véritables continents de déchets dans les océans. Or avec Unilever aux Pays-Bas, Nestlé est un des principaux pollueurs de la planète par le plastique, écrit Greenpace dans un communiqué.
C’est pour cette raison que le monstre en plastique défile aux Pays-Bas et en Suisse. Le monstre est constitué d’emballages Nestlé à usage unique en plastique qui ont été retirés de la mer aux Philippines ou ramassés lors de nettoyages de plages.
L’entreprise de Vevey a été identifiée dans le groupe de tête des principales entreprises qui polluent la planète en septembre 2018, quand Greenpeace a nettoyé 239 plages dans 42 pays avec les plus de 1400 organisations qui composent le mouvement Break Free From Plastic. Une autre enquête a montré qu’aucune entreprise ne peut présenter de plan concret ou d’engagements sur la réduction de la quantité totale d’articles jetables en plastique qu’elle produit, affirme Greenpeace.
Nestlé a fini par reconnaître que la planète affronte une crise du plastique et que le recyclage ne résoudra pas le problème à lui tout seul, selon Romain Roustant, porte-parole du groupe régional neuchâtelois de Greenpeace. L’annonce du passage à d’autres emballages jetables ou à usage unique ne résoudra toutefois pas le problème, mais ne fera que le déplacer, précise-t-il.
Le papier a en effet besoin de cellulose pour laquelle on défriche des forêts primaires importantes pour le climat et/ou pour laquelle on crée des monocultures nocives pour la biodiversité. Le plastique d’origine végétale utilise aussi de précieuses ressources et ne se composte/décompose qu’à peine dans l’eau.
Malgré l’engagement public des multinationales à vouloir réduire les déchets plastiques avec plus de recyclage, celles-ci n’ont présenté aucun plan pour montrer comment elles entendent affronter le problème, freiner leur production croissante de plastique à usage unique et encore moins comment l’arrêter. Cela signifie que le monstre de plastique n’en finit pas de croître, s’inquiète encore Greenpeace qui termine son action samedi à Lausanne.