Le verdict approche à grands pas. Le 12 février, le peuple dira s’il accepte la 3e réforme de l’imposition des entreprises (RIE III). En attendant, l’opposant Roger Nordmann (VD), chef de groupe socialiste, croise le fer avec le partisan Guillaume Barazzone (GE), conseiller national PDC.
M. Nordmann, la réforme vise à conserver en Suisse 24 000 entreprises, 150 000 emplois et 5,4 milliards de recettes fiscales? Pourquoi s’y attaquer?
Roger Nordmann: Je conteste fondamentalement ces chiffres car ces entreprises ne vont pas partir si on fait une autre réforme, raisonnable et sans astuces fiscales. Elles auraient sinon déjà mis le cap sur la Bosnie-Herzégovine ou les Bahamas, aux taux très bas. La Suisse n’a pas que la fiscalité à offrir, même si c’est un élément important.
Guillaume Barazzone: Je ne suis pas du tout d’accord. Nous parlons bel et bien de retenir 5 milliards de recettes fiscales. Evidemment, ces sociétés...