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Tuerie de Chevaline: le procureur genevois Dario Zanni confirme la saisie d'un compte

Le procureur genevois Dario Zanni a confirmé vendredi à l'ats la saisie, dans une banque privée genevoise, d'un compte qui "pourrait être en lien" avec le quadruple meurtre de Chevaline. Il n'en a pas précisé le montant.

05 oct. 2012, 19:32
Les enquêteurs français avaient indiqué s'intéresser à la Suisse comme possible itinéraire de fuite du ou des tueurs.
Le procureur genevois enquête sur la tuerie de Chevaline suite à une commission rogatoire, a indiqué vendredi à l'ats le Ministère public genevois. Il a confirmé la saisie d'un compte dans une banque privée genevoise.
 
Des actes ont aussi été requis dans plusieurs autres cantons.
 
Les enquêteurs français avaient indiqué s'intéresser à la Suisse comme possible itinéraire de fuite du ou des tueurs.
 
L'existence d'un compte en Suisse a aussi été avancée par plusieurs médias. Les enquêteurs s'intéressent en outre à l'Espagne, pays où est mort le père de Saad al-Hilli et à la Suède, où résidait la grand-mère.
 
Le 5 septembre, Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère, 74 ans, de nationalité suédoise, ont été tués par balles à Chevaline, où ils passaient des vacances. Un cycliste français a aussi été abattu, apparemment une victime collatérale.
 
Les deux fillettes de ce couple britannique d'origine irakienne avaient survécu à la fusillade, mais l'aînée a été grièvement blessée.
 
Profil psychologique
 
"Tout le monde travaille, mais il n'y a pas de révélation miracle de nature à faire prendre un tour différent à ce dossier", reconnaît vendredi le procureur de la République d'Annecy Eric Maillaud.
 
"Un appel à témoins va être lancé samedi", a-t-il annoncé. L'enquête de voisinage se poursuit à l'aide de photos prises par la famille al-Hilli quelques heures avant le drame.
 
"On essaye de trouver quelqu'un qui ait pu voir un élément important qui fasse avancer l'enquête, comme le passage de la voiture de la famille ou d'autres véhicules, ne serait-ce que pour minuter avec précision le parcours de cette famille", a expliqué le magistrat.
 
Des enquêteurs du service des sciences comportementales de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale ont été mobilisés pour tenter d'établir le profil du ou des tueurs, a-t-il souligné.
 
La piste d'un ou plusieurs "vrais professionnels" est "moins vraisemblable", à ses yeux. "On imagine mal un tueur aguerri, payé à prix d'or, tirer une vingtaine de balles", a-t-il estimé.
 
Nouvelles hypothèses
 
Trois "axes" avaient dans un premier temps émergé: un litige entre Saad et son frère à propos d'une succession, le métier du père, qui a travaillé pour une société leader mondial des micro-satellites, et son pays d'origine, l'Irak.
 
"Aucune "hypothèse n'est privilégiée, ce qui ne veut pas dire que l'enquête piétine, bien au contraire", assure pour sa part le lieutenant-colonel Benoît Vinnemann de la section de recherches de Chambéry, chargé de l'enquête.
 
"De nouvelles hypothèses s'ouvrent à nous", ajoute-t-il sans plus de détails.
 
"Un méchant"
 
Zainab al-Hilli, 7 ans, témoin direct du drame, avait été brièvement entendue par les enquêteurs à qui elle avait simplement dit avoir vu "un méchant".
 
"Il n'est pas prévu qu'elle soit réentendue pour l'instant. Je pense qu'on ne pourra tirer des choses que sous la forme de confidences aux travailleurs sociaux et à sa famille et non sous celle d'une audition", a indiqué le magistrat.
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