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Trafic: 200 éleveurs amendés pour importation illégale de médicaments

200 éleveurs des cantons de Fribourg, Vaud, Valais, Berne ou Argovie sont impliqués dans un trafic d’importation illégale de médicaments. Ils ont été mis à l’amende par l’autorité de surveillance Swissmedic que l’affaire préoccupe depuis 2018.

11 mai 2020, 18:15
Quelque 200 éleveurs ont été mis à l'amende en Suisse pour importation illégale de médicaments.

L’importation illégale de médicaments par des éleveurs suisses, romands en particulier, a donné lieu à environ 80 plaintes auprès de Swissmedic. L’affaire avait été découverte en mai 2018 lors du contrôle d’un vétérinaire français à un poste de douane vaudois.

L’autorité de surveillance Swissmedic a confirmé lundi à Keystone-ATS une information de la SonntagsZeitung. L’hebdomadaire s’est basé sur les premières sanctions notifiées dans le cadre d’une procédure simplifiée par l’autorité suisse d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques.

200 éleveurs

Selon le journal dominical, l’Administration fédérale des douanes (AFD), les autorités de poursuite cantonales ou les autorités vétérinaires ont ouvert une procédure contre 200 éleveurs, notamment dans les cantons de Fribourg, Vaud, Valais, Berne ou Argovie.

Les éleveurs mis à l’amende par Swissmedic s’étaient procuré en France des médicaments certes autorisés par les autorités de l’Hexagone, mais qu’ils n’avaient pas le droit d’importer et d’administrer eux-mêmes. Selon la loi suisse, la responsabilité en revient aux vétérinaires traitants. En outre, l’administration de certains de ces médicaments n’avait pas été notée dans le journal que l’éleveur doit tenir, a expliqué l’autorité de surveillance.

Une question de coûts

Parmi les produits en question figuraient des antibiotiques, des antiparasitaires, des préparations à base d’hormones utilisées lors de problèmes de fertilité, ou pour déclencher la mise à bas, ou encore des médicaments employés lors de troubles métaboliques.

Pour Swissmedic, il n’y a pas d’indications laissant penser que les éleveurs indélicats voulaient par exemple cacher un recours trop élevé aux hormones. Ce sont plutôt des considérations d’ordre économique qui seraient à la base de ce trafic. Swissmedic relève aussi que pour la plupart des préparations, une alternative autorisée en Suisse était disponible.

Dans une réaction transmise à Keystone-ATS, l’Union suisse des paysans (USP) a condamné ces importations illégales de médicaments. L’organisation faîtière défend une utilisation prudente de ces produits, ainsi que leur prescription par les vétérinaires responsables. Depuis environ une année, toute administration d’antibiotique doit être enregistrée dans une banque de données.

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