On ne se bouscule pas pour réserver ses vacances d’été. Alors qu’en principe ils arrêtent le choix de leur destination en janvier, voire au plus tard en février, les Suisses se montrent plutôt hésitants cette année. Si la tendance a déjà été observée au cours des dernières années avec la concurrence des plateformes de réservation en ligne, elle pourrait être influencée cette année par la question climatique et les grèves qui l’ont portée sur la place publique.
La plupart des grands voyagistes notent une baisse des réservations en ce début d’année. La Swiss travel association (STAR) estime que les ventes ont diminué de 7 à 10% par rapport à l’année dernière. Dans la SonntagsZeitung son directeur, Walter Kunz, avance le débat sur le climat comme hypothèse à cette baisse. Même son de cloche du côté de l’entreprise DER Touristik Suisse qui parle d’«effet Greta», en référence à la jeune Suédoise qui incarne le mouvement pour le climat.
Le train redevient populaire
Autre signe de l’influence du climat sur les voyages: le retour en grâce du train. La société Railtour qui fait partie de DER Touristik Suisse note une hausse des réservations pour des voyages en train et entend se développer sur ce segment. Globotrain, société fille de Globetrotter Tours, spécialisée dans le transport ferroviaire dit également bien se porter.
Pour autant, les Suisses manifestent des comportements contradictoires en matière de voyages. S’ils privilégient à nouveau le train, ils réservent de plus en plus de croisières, qui sont loin d’être des modèles en matière de respect de l’environnement. Malgré tout, les voyagistes cherchent à s’adapter en proposant des destinations plus durables avec des hébergements faisant la part belle à l’écologie.