Le terrorisme demeure une menace, et le Conseil fédéral continue d’agir à son encontre. Hier à Berne, la ministre de la Justice Karin Keller-Sutter (PLR) a proposé de nouvelles mesures. Celles-ci seraient utilisables par la police lorsque des individus sont jugés dangereux, mais que les indices ne suffisent pas pour ouvrir une procédure pénale. Certaines contraintes pourraient même être imposées dès l’âge de 12 ans.
«Il y a des jeunes radicalisés très, très tôt», justifie Nicoletta della Valle, directrice de l’Office fédéral de la police (Fedpol). «Il faudra faire attention à ne pas tomber dans l’arbitraire», prévient le conseiller aux Etats Olivier Français (PLR/VD), de la commission de sécurité, «globalement favorable au projet».
On estime les individus potentiellement visés à quelques dizaines. Dans son message transmis au Parlement, le Conseil fédéral prévoit plusieurs outils: l’obligation de se présenter à un poste de police ou à une autre autorité, l’interdiction...