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Toblerone halal, critiques françaises sur la démocratie suisse, plainte contre une centrale nucléaire… l’actu suisse vue du reste du monde

Les médias internationaux se sont intéressés à la Suisse cette semaine. On apprend par exemple que le Toblerone devenu «halal» est boycotté par les mouvement d’extrême-droite, que le président de l’Assemblée nationale en France a critiqué la démocratie directe suisse ou que Genève a porté plainte contre une centrale nucléaire française.

21 déc. 2018, 17:59
Les médias étrangers révèlent des facettes méconnues de la Suisse.

Comme chaque semaine, on fait un petit tour d’horizon des médias étrangers pour découvrir ce qui a retenu leur attention dans l’actualité de notre pays.

Le Toblerone halal fâche

L’iconique chocolat Toblerone a obtenu la certification «halal» la semaine dernière, ainsi que le révélait le journal alémanique Blick. Ce label désigne tous les aliments autorisés pour les musulmans, tels que certaines viandes par exemple. Le «halal» s’oppose à ce qui est «haram», à savoir tout ce qui est interdit aux pratiquants de l’islam, comme la viande de porc.

Ainsi, tout contact avec le porc ou l’alcool doit être évité dans la préparation du fameux chocolat et des imams sont chargés d’inspecter régulièrement la fabrique située à Berne, selon le site d’information belge 7 sur 7. Propriétaire de la marque suisse, la firme agroalimentaire américaine Mondelez a misé sur la certification «halal», afin d’augmenter ses ventes. En pleine croissance, l’industrie alimentaire «halal» représente des centaines de milliards d’euros.

Mais, cette certification suscite aujourd’hui la colère des mouvements d’extrême-droite, en particulier le parti nationaliste allemand AfD (Alternative für Deutschland). Le porte-parole du parti, Jörg Meuthen, a dénoncé une «islamisation de l’Europe» et appelle à boycotter la marque de chocolat fondée par le Suisse Theodor Tobler en 1908, ainsi que le rapporte notamment le journal anglais The Independent

La France critique la démocratie suisse

Depuis quelques jours, il est devenu l’ennemi public n°1 en Suisse. Qui? Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale française. Ce dernier a tenu des propos critiques sur la démocratie suisse en juillet dernier lors de l’examen du projet de loi «pour une démocratie plus représentative». «Tout à l’heure, quelqu’un vantait la grande démocratie cantonale helvétique: reprenez les thèmes qui sont soumis, c’est très souvent le fait de cliques affairistes et de quelques lobbyistes démasqués.», a-t-il déclaré.

Ces propos sont ressortis dernièrement lors d’une séance du parlement et ils ne sont pas passés inaperçus, puisqu’ils ont heurté de nombreux Suisses, à l’instar du conseiller administratif de la Ville de Genève, Guillaume Barazzone sur Twitter. «Honte à vous RichardFerrand! – ignare», a répliqué l’édile PDC.

 

Les propos de l’élu français interviennent en plein mouvement des gilets jaunes. Ces derniers revendiquent la mise en place du référendum d’initiative citoyenne (RIC), qui serait calqué sur notre modèle de référendum. Un levier démocratique qui est loin d’emporter manifestement l’adhésion de la classe politique hexagonale.

Genève porte plainte contre une centrale nucléaire française

La centrale nucléaire du Bugey suscite l’inquiétude en Suisse, et plus précisément du côté de Genève. Située à 80 kilomètres à vol d’oiseau de la frontière, l’infrastructure est vieillissante. Construite dans les années 1970, elle a déjà laissé apparaître plusieurs fuites de tritium. Ces fuites avaient poussé les autorités genevoises à déposer plainte en 2016 pour mise en danger d’autrui et pollution des eaux. La plainte avait fini par être classée sans suite.

Pas de quoi décourager le canton et la Ville de Genève qui ont déposé une nouvelle plainte. «Le Conseil d’Etat et la Ville de Genève estiment que la centrale du Bugey (…) représente un risque majeur pour la sécurité et la santé de la population ainsi que pour l’environnement», peut-on lire dans le communiqué repris par France 3 Auvergne Rhône-Alpes. Dans la plainte, l’avocate des plaignants met en avant «les fragilités d’éléments essentiels de cette centrale, ses faiblesses de conception, les risques liés à son site d’implantation, ainsi que des fuites de tritium à répétition».

 

Les femmes autorisées à descendre la piste de St Moritz

Il aura fallu attendre 89 ans. Les femmes sont enfin autorisées à emprunter la légendaire piste de bobsleigh de St Moritz, dans le canton des Grisons, comme nous l’apprend le site d’information de la chaîne britannique BBC. Lors de la dernière séance du St Moritz Tobogganing Club, deux tiers des membres ont voté pour que les femmes puissent emprunter la Cresta Run et devenir membre de l’association.

 

Cette piste a été construite en 1887 par des officiers de l’armée britannique. Jusqu’en 1920, les femmes pouvaient la descendre sans restriction, au même titre que les hommes, mais elles en furent ensuite exclues pour de soit-disant raisons médicales. Près d’un siècle plus tard, les athlètes féminines accèdent enfin aux mêmes droits que leurs homologues masculins.

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