C’est l’une de ces réalités peu connues: Swissmedic, l’autorité de contrôle des médicaments, est en grande partie financée par l’industrie pharmaceutique. Près de la moitié de ses revenus proviennent des fabricants, d’une taxe sur leurs ventes. S’y ajoutent environ 35% d’émoluments payés par la branche médicale, dont la pharma. Le reste est assuré par la Confédération.
En temps normal, cela n’attirerait guère l’attention. Mais nous ne sommes pas en temps normal: les handicaps mentaux ou physiques causés par les médicaments au valproate refont parler d’eux. Cette actualité soulève la question du rôle joué par Swissmedic, et de son indépendance critique vis-à-vis de la pharma.
Avertissement tardif
Précisons-le: l’organe d’autorisation et de surveillance n’est pas visé par les plaintes en justice. Les familles concernées et l’assurance invalidité (AI) s’attaquent au fabricant Sanofi, ainsi qu’à des médecins. Elles déplorent n’avoir pas été correctement informées des dangers du Dépakine, un antiépileptique qui...