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Suisse-Turquie: Ignazio Cassis reçoit le chef de la diplomatie turque

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères a reçu son homologue turc à Berne pour discuter des relations qui unissent les deux pays. Des questions telles que la diaspora turque en Suisse ou les tensions au Moyen-Orient ont été abordées.

14 août 2020, 17:42
Le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis, et son homologue turc Mevlüt Çavu?o?lu ont tous deux fait l'éloge des relations économiques solides entre les deux pays.

La deuxième visite du ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu en Suisse a été marquée par l'intensification des relations entre les deux pays. La question des tensions en Méditerranée orientale a également été abordée dans cette rencontre.

Le chef de la diplomatie suisse Ignazio Cassis et son homologue turc ont tous deux fait l'éloge des relations économiques solides entre les deux pays, devant les médias vendredi au domaine du Lohn, près de Berne. Même la crise du coronavirus n'a pas mis à mal ces échanges.

 

 

Le nombre de touristes et de vols en provenance de Suisse est même reparti à la hausse, a déclaré M. Çavuşoğlu. Son pays a également demandé à Berne de permettre à nouveau aux citoyens turcs d'entrer en Suisse malgré la crise du coronavirus.

Protection des biens culturels

Pour approfondir les relations économiques, les deux ministres ont discuté d'un éventuel accord bilatéral sur la protection des biens culturels, a déclaré M. Cassis. L'accord de libre-échange entre les pays de l'AELE et la Turquie n'a en revanche pas progressé. Il est toujours bloqué au parlement turc. Les deux hommes ont cependant réaffirmé leur volonté de faire avancer le dossier. Le parlement turc va bientôt ratifier le traité, a affirmé M. Çavuşoğlu.

Nous devons combattre les nombreuses attaques contre les Turcs ensemble
Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des affaires étrangères

Les deux pays entretiennent depuis longtemps des relations étroites, ainsi des "sujets pas si simples" ont pu être abordés, comme les droits de l'homme et la liberté de la presse. Le ministre turc a souligné que son pays n'avait "aucun problème" avec la liberté de la presse et la liberté d'expression.

La diaspora turque présente en Suisse joue également un rôle très important dans l'amitié entre les deux pays. Mais, selon M. Çavuşoğlu, les partisans du mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, bête noire du président Recep Tayyip Erdogan, et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) menacent également les citoyens turcs en Suisse. Il y a de nombreuses attaques contre les Turcs et "nous devons combattre cela ensemble", a déclaré M. Çavuşoğlu.

Confusion sur les bons offices

Au niveau international, les ministres ont également évoqué la situation en Libye et la montée des tensions dans la région de la Méditerranée orientale, au sujet desquelles M. Cassis a exprimé sa préoccupation.

Une certaine confusion est apparue autour d'une prétendue offre de bons offices de la Suisse pour résoudre le conflit sur les gisements gaziers en Méditerranée orientale. L'agence de presse Reuters a ainsi rapporté vendredi après-midi que M. Çavuşoğlu avait déclaré que la Turquie avait accepté en principe l'offre de médiation de la Suisse dans le conflit entre la Grèce, la Turquie, Chypre et l'UE.

 

 

Selon Ignazio Cassis, la Suisse avait déjà offert ses bons offices en 2019 et a depuis "perfectionné" son offre. Devant les médias, il a simplement parlé d'une "tentative de trouver de nouvelles façons de fournir un soutien", "afin de désamorcer les tensions entre la Turquie, la Grèce".

Du côté turc, le ton n'était pas tout à fait à l'apaisement, puisque lors du point de presse, le ministre turc a accusé la France de se comporter "comme un caïd" et d'"accentuer les tensions" en Méditerranée orientale. Les tensions vont croissantes entre Ankara et Paris, qui s'opposent sur la Méditerranée orientale, la Libye et la Syrie. M. Cavusoglu a cependant affirmé que la Turquie "ne souhaitait pas l'escalade", tout en rejetant la responsabilité des crispations sur Athènes qu'il a appelé à "agir avec bon sens".

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