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Suisse: les femmes devront prendre congé pour participer à la grève du 14 juin

Le 14 juin, une grève des femmes est organisée en Suisse pour dénoncer les violences sexistes et les discriminations salariales. Si elle est autorisée dans le canton de Vaud, elle ne l’est pas en Valais, où les fonctionnaires devront prendre sur leur temps personnel.

07 avr. 2019, 10:14
Le 14 juin 1991 (photo), les femmes avaient déjà manifesté pour l'égalité entre hommes et femmes.

La grève des femmes prévue le 14 juin est illicite au regard de la constitution fédérale, estime une avocate spécialisée dans le droit du travail. Les employés qui participeraient au mouvement sans avoir demandé un congé risquent un avertissement, prévient-elle.

Pour qu’il soit légal, «le débrayage doit se rapporter directement aux relations de travail entre un employeur et ses employés et non pas à des motifs politiques», explique Sandra Gerber dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche. A propos du 14 juin, il s’agit davantage d’une manifestation que d’une grève, selon elle.

Si un employé venait à participer à la grève des femmes sans demande de congé préalable à son employeur, un licenciement immédiat serait toutefois disproportionné, poursuit l’avocate, sauf en cas d’antécédents ou d’avertissements préalables. Il s’expose à un avertissement pour «une absence injustifiée, voire un abandon de poste».

Licite pour les fonctionnaires vaudois

Le Conseil d’Etat vaudois a décidé de ne pas contester la grève des femmes. Il n’y aura pas de sanctions administratives, a-t-il fait savoir. En Valais en revanche, les fonctionnaires devront débrayer sur leur temps personnel. Les examens pour les étudiants et les apprentis du canton sont également maintenus ce jour-là.

Le 14 juin, les femmes sont appelées à faire grève du travail rémunéré, du travail domestique, de l’école et de la consommation. Les organisations ayant lancé le mouvement dénoncent la persistance des violences sexistes et des discriminations salariales, ainsi que la non-reconnaissance du travail domestique. Elles ont publié en janvier un manifeste, détaillant en 19 points les raisons de se mobiliser.

Le 22 septembre dernier, quelque 20’000 personnes avaient manifesté à Berne en faveur de l’égalité salariale entre hommes et femmes et contre la discrimination. Une quarantaine d’organisations étaient à l’origine de ce rassemblement.

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