Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Suicide: procédure pénale contre Dignitas

Les suicides assistés d'une femme et de sa fille qui avaient versé 21'000 francs à Dignitas éveillent les soupçons de la justice. Une procédure pénale a été ouverte à Zurich pour "incitation au suicide par des mobiles égoïstes."

10 mars 2013, 13:32
Le fondateur de Dignitas Ludwig Minelli rejette les accusations.

L'organisation Dignitas est accusée d'avoir été motivée à aider des suicides pour des motifs égoïstes et financiers. Le Ministère public zurichois a ouvert une procédure pénale à l'encontre de l'organisation. Le fondateur Ludwig A. Minelli réfute les accusations. En clair, les sommes payées par les patients sont-elles raisonnables?

Dans une interview accordée à la "NZZ am Sonntag", Ludwig Minelli estime ces soupçons "totalement infondés". Selon lui, une entité juridique ne peut pas avoir de motifs égoïstes. "Cela ne concerne que les personnes physiques".

Concrètement, le Ministère public enquête sur un double suicide remontant à 2010. Une femme et sa fille avaient fait le voyage d'Allemagne jusque dans le canton de Zurich, afin de profiter de l'aide au suicide offerte par Dignitas. La fille avait préalablement payé une cotisation. Au total, le montant se chiffrait à 21'000 francs pour les deux.

Jusqu'à 5 ans de prison

La procédure ouverte par le Ministère public devra déterminer si le montant payé est raisonnable ou non. Selon le droit pénal, l'incitation au suicide poussée par un mobile égoïste est passible d'une peine de prison de cinq ans.

Pour Ludwig Minelli, le montant a uniquement permis à l'organisation de couvrir des coûts de préparation de plusieurs semaines, ainsi que de faire examiner la demande par l'intermédiaire de plusieurs médecins indépendants. Les frais de crémation et d'inhumation étaient également compris dans le montant.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias