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Stockholm: le Romand Jacques Dubochet reçoit le prix Nobel de chimie ce dimanche

Dimanche, le Vaudois Jacques Dubochet, professeur à l'Université de Lausanne, s'est rendu à Stockholm pour recevoir, avec ses deux collègues, le prix Nobel de chimie 2017.

10 déc. 2017, 16:32
/ Màj. le 10 déc. 2017 à 19:14
Jacques Dubochet s'est vu attribuer le prix Nobel de chimie 2017 aux côtés de l'Américain Joachim Frank, 77 ans, et du Britannique Richard Henderson, 72 ans.

Jacques Dubochet, co-lauréat du prix Nobel de chimie 2017, reçoit ce dimanche en fin d'après-midi sa récompense à Stockholm. Le professeur émérite de l'Université de Lausanne (UNIL) est notamment accompagné de sa famille et de la rectrice de l'UNIL Nouria Hernandez.

La délégation comprend sa femme et ses deux enfants ainsi que des professeurs amis. Egalement du voyage, Sylvie Podio, présidente du Grand Conseil vaudois et municipale de Morges, où est domicilié le professeur de 75 ans, ainsi que la conseillère d'Etat Cesla Amarelle.

Jacques Dubochet s'est vu attribuer le prix Nobel de chimie 2017 aux côtés de l'Américain Joachim Frank, 77 ans, et du Britannique Richard Henderson, 72 ans. Une récompense qui distingue leurs travaux en cryo-microscopie électronique.

 

Avec son équipe, le scientifique a inventé la cryo-microscopie électronique dans les années 1980. Cette technique permet d'étudier des échantillons biologiques (virus, protéines, enzymes) sans dénaturer leurs propriétés. Grossièrement, il s'agit de congeler l'échantillon en le refroidissant à -170 degrés pour qu'il conserve son état originel.

Salmonelle, protéines résistantes aux antibiotiques, molécules qui régissent les rythmes circadiens sont autant d'exemples de biomolécules aujourd'hui imagées grâce à la cryo-microscopie. En mars 2016, une étude publiée dans la revue Science dévoile la structure du virus Zika, rendue possible grâce à cette technique.

Scientifique et blogueur

Jacques Dubochet naît à Aigle (VD) en 1942 et effectue sa scolarité entre les cantons de Vaud et du Valais. En 1955, il est détecté comme le "premier dyslexique officiel du canton de Vaud". Grâce à l'appui d'un directeur d'école informé et compréhensif, il peut néanmoins persévérer sur la voie des études.

Sa maturité en poche, il rejoint l'UNIL pour décrocher son diplôme d'ingénieur physicien en 1967. Il se passionne ensuite pour la biologie et passe en 1969 un certificat en biologie moléculaire à l'Université de Genève. En 1973, il soutient sa thèse en biophysique, réalisée à Genève et à Bâle.

Jacques Dubochet mène ensuite sa carrière en Allemagne, à Heidelberg, avant de revenir à l'UNIL en 1987. Il est nommé professeur au Département d'analyse ultrastructurale et directeur du centre de microscopie électronique.

Retraité depuis 2007, l'ancien professeur se consacre désormais à ses passions, notamment la montagne et la nature. Très intéressé par la politique, il se réclame de gauche et tient un blog où il commente l'actualité.

La rectrice de l'Université de Lausanne raconte

De l'avis de Nouria Hernandez, le professeur Dubochet ne paraissait pas trop stressé. "C'est plutôt avant sa conférence scientifique vendredi où il a ensuite voulu tenir un discours humaniste, parler de la société, de la responsabilité des scientifiques qu'il était tendu". Et de saluer sa démarche.

"Jacques Dubochet a été un modèle. Nous n'aurions pas pu imaginer quelqu'un qui le fasse mieux", poursuit Nouria Hernandez, interrogée par l'ats. "Pour l'UNIL, ce prix est absolument magnifique. Avant nous savions que nous étions bons, maintenant il y a plus de gens qui le sauront".

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